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54. CORBIèRE (Tristan). u
N
R
ICHE EN
B
RETAGNE
. Poème autographe, 2 pages in-4 (264 x 181 mm) à l’encre
noire sur un feuillet bleu écrit recto-verso, monté sur onglets dans une reliure plein chagrin noir, titre sur le
premier plat, encadré d’un filet doré, étui.
10 000 / 12 000 €
P
R
É
CIEuX MANuSCRIT
, avec variantes, d’un long poème (40 vers) des
Amours jaunes.
Ce poème figure dans la section
Armor
des
Amours jaunes,
mais dans une version extrêmement différente. Il s’agit ici
d’une version primitive, assez proche de la version publiée en 1904 par René Martineau, mais néanmoins antérieure.
Le titre est ironique, car Corbière met ici en scène un pauvre vagabond, qui vit de la charité des paysans bretons.
On remarque deux corrections postérieures, au crayon : v. 37,
doux
venant remplacer
bon
, et v. 40,
parbleu s’il le
, remplaçant
Il le connaît, allez !
À la fin, Corbière a ajouté, toujours au crayon, le lieu où il composa ces vers :
montagne d’arrez.
Tout
semble indiquer que nous avons ici le manuscrit de premier jet d’un poème que Corbière reprit et corrigea par la suite.
L
ES MANuSCRITS DE POèMES DES
A
MOURS JAUNES
SONT DE LA PLuS GRANDE RARETÉ
. C
ELuI
-
CI
,
VERSION PRIMITIVE Du TEXTE
,
N
’
EN EST quE PLuS PRÉCIEuX
.
Œuvres complètes
, Pléiade, 1970, p. 1324-1325 (voir aussi René Martineau,
Tristan Corbière, essai de biographie et
bibliographie
, Mercure de France, 1904, p. 124).
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