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Si l’influence de Lamartine et Hugo est ici bien visible, un style plus personnel transparait déjà :
Je sais qui je voudrais cacher sous mes feuillées,
Avec qui secouer dans les herbes mouillées,
Les perles que la Nuit y verse de ses doigts ;
Avec qui respirer les odeurs de rivières,
Et dormir à midi dans les chaudes clairières,
Et tu le sais aussi, Belle aux yeux trop adroits.
S
EuL MANuSCRIT CONNu DE CE POèME
. La rareté des manuscrits de jeunesse de Baudelaire, et surtout de ses poèmes, rend
celui-ci particulièrement précieux. L’aspect et le format oblong montrent qu’il provient d’une page d’album. Selon
Pichois, le poème peut dater de 1840 et avoir été recopié dans cet album en 1844.
Œuvres complètes
, Pléiade, 1975, éd. Cl. Pichois (t. I, p. 216-217 ; voir aussi p. 1246), avec deux variantes de texte et une
ponctuation différente. Le manuscrit est reproduit dans
L’Atelier de Baudelaire : Les Fleurs du Mal
, éd. Cl. Pichois et
J. Dupont, Champion, 2005, t. I, p. 851 et t. IV, p. 3498-3499. Voir notamment A. Schellino, « Existe-t-il un “cycle de
Félicité” dans l’œuvre en vers de Baudelaire ? »,
Revue d’Histoire littéraire de la France
, 2017, n° 3, p. 703-704.
Large mouillure sur la partie inférieure du feuillet ; déchirure de 4 cm restaurée.
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