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Son chef-d’œuvre dans le domaine artistique reste la construction de la Piazza Navona (1647-
1651), dont les travaux furent achevés par Gian Lorenzo Bernini. Les traits d’Innocent X ont été
immortalisés par Vélazquez dans un tableau célèbre, dramatiquement réinterprété par Francis
Bacon dans une série d’envoûtants portraits.
Parmi les relieurs romains qui travaillaient partiellement ou exclusivement pour le Vatican au
siècle, deux noms ont particulièrement retenu l’attention des historiens : celui
cours du XVII
des Soresini – Francesco, Prospero et Baldassarre – , actifs entre 1580 et 1630, identi�és par
J ose Ruysschaert comme les créateurs d’un groupe de reliures longtemps attribuées à un atelier
dénommé
; et celui des frères Gregorio et Giovanni Andreoli, à la tête d’une vaste
et multiforme
fondée probablement dans les années 1630 et qui marqua durablement les
conceptions décoratives des relieurs romains (on la connaît aussi sous le nom de
ou
de
).
En dépit d’incontestables ressemblances avec la production des frères Andreoli – tant au niveau du
décor que du matériel utilisé – cette magni�que reliure de présent doit être attribuée à un troisième
atelier qui, dans les années 1650-1655, travailla pour leVatican et particulièrement pour Innocent X,
ce qui lui a valu d’être baptisé
. Nous sommes ici en présence de l’un des artistes les
plus doués et les plus créatifs de cette période. Seul un tout petit nombre de ces reliures ont fait
l’obj et d’une publication, et la production de l’atelier Pamphili est encore mal connue.
Dans le catalogue de l’exposition
, Guido Vianini Tolomei distingue, sans
proposer d’attribution, les fers présents sur notre reliure de ceux employés dans les ateliers des
Soresini et des Andreoli. Le matériel utilisé pour la reliure de la
se retrouve notamment
sur une "cartella vuota" réalisée pour Innocent X , dont le décor est beaucoup moins élaboré
que celui composé pour habiller l’ouvrage du Père Kircher (cf. Tolomei, n° 51, collection de la
Biblioteca Doria Pamphili, Rome).
Les fers destinés à l’ornementation des reliures papales étant la propriété du Vatican, il n’est pas
étonnant qu’on les retrouve fréquemment dans les décors des reliures sortant des principaux
siècle. C’est par la structure, la complexité et la richesse des compositions,
ateliers romains du XVII
bien plus que par les fers, que ces reliures di�èrent entre elles. Il est néanmoins intéressant de
noter qu’aucuns des fers ornant le Kircher d’Innocent X n’apparaît dans un décor élaboré par la
après 1656.
Quelques piqûres, négligeables ; minimes et habiles restaurations à la reliure ; petites taches brunes
sur les plats.
Provenance : Giovanni Battista Pamphili (1574-1655), pape de 1644 à 1655 sous le nom d’Innocent X,
avec ses armes sur les plats. – Monogramme couronné "DLAP" sur la page de titre (début du XIX
siècle), désignant certainement Andrea IV Doria Landi-Pamphili, prince de Mel� († 1820), rénovateur
du palais Doria-Pamphili à l’occasion de son mariage avec Leopoldina Maria di Savoia (1767).
e
e
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Borg hese Bindery
botteg a
Rosp ig liosi Bindery
Queen Christina Bindery
Pamp hili Bindery
Leg atura romana barocca
Musurg ia
Rosp ig liosi Bindery
La reliure de présent recouvrant cet exemplaire de la
est sans conteste l’un des chefs-
d’œuvre de cet atelier, et l’une des plus éclatantes réussites du baroque romain à son apogée.
Musurgia
Merrill (
) , 8. – DSB, VII, 377. – Cortot, pp. 99-100. – Wolffheim, –
B V I 449. –
Écrits, XXX. – Sommervogel, IV, 1051.
– Eitner, V, 369. – T. Pangrazi,
, Florence, 2009. – Pour la reliure : G. V. Tolomei & al.,
. 1565-1700, pp. 31-33 et planches n° 46-53. – M. M. Foot, "The Borghese Bindery, the Rospigliosi Bindery
and their patrons", in
, Londres, 1983, pp. 323-336.
Kircher
RISM
RISM
La Musurgia Universalis di Athanasius Kircher
Legatura romana barocca
Studies in the History of Bookbinding, I : A Collection of bookbindings
30 000 / 40 000 €