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BERLIOZ, Hector.
Grande messe des morts
. Dédiée à Mr Le Comte de Gasparin, pair de France... Op. 5, Pr. 90fr.
(…) Exécutée pour la première fois à l'église des Invalides le 5 décembre 1837 pour le service funèbre
du G
al
Damrémont & des Officiers et Soldats français morts à la prise de Constantine.
Paris, Maurice
Schlesinger, s.d. [1838]
.
In-folio (400 x 270 mm) de (2)-156 pp. (titre lithographié et musique gravée) : demi-maroquin
prune avec coins, dos lisse orné en long de grands fers romantiques dorés, plats de papier maroquiné
aubergine décorés d'un bel encadrement de filets et listels dorés, la réserve intérieure portant de grands
fers d'angle formés de rinceaux et, sur le premier plat, cette dédicace en lettres dorées :
"A.S.A.R.
Monseigneur Le Duc de Nemours."
; gardes de papier rose moiré, tranches dorées
(reliure de l'époque)
.
Édition originale du
Requiem
d’Hector Berlioz.
La
Grande messe des morts
est le requiem le plus grandiose et le plus élaboré que l’on ait composé au
XIX
e
siècle. Il s’appuie sur un dispositif orchestral aussi vaste que puissant, incluant notamment
quatre ensembles de cuivres placés aux coins de la scène. Reflétant aussi bien les théories
révolutionnaires de Berlioz en matière d’orchestration que la grandeur et le faste de la cour de
Louis-Philippe – c'est une sorte de Panthéon musical – le
Requiem
connut un vif succès lors de sa
première exécution.
Précieux exemplaire de présent offert au duc de Nemours, un des fils de Louis-Philippe,
qui assista à la création du
Requiem
dans l'église des Invalides.
Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'Orléans, duc de Nemours (1814-1896), était officier commandant
la première brigade sous les ordres du général Damrémont, tué le 14 octobre 1837 lors de la prise de
Constantine. C’est pour commémorer cet événement de la colonisation de l’Algérie qu’Adrien de
Gasparin, ministre de l’Intérieur, commanda à Berlioz la
Grande messe des morts
, jouée le 5 décembre
dans la chapelle Saint-Louis des Invalides.
"L'impression a été foudroyante sur les êtres de sentiments et d'habitudes les plus opposés", écrit le
compositeur dans une lettre à Humbert Ferrand datée du 17 décembre 1837. "Le curé des Invalides
a pleuré à l'autel un quart d'heure après la cérémonie, il m'embrassait à la sacristie en fondant en
larmes... Vraiment, c'était d'une horrible grandeur."
Timbre humide sur le titre : monogramme couronné "LCO" (Louis-Charles d'Orléans).
Des rousseurs, dos passé, quelques épidermures ; bel exemplaire cependant, revêtu d’une
somptueuse reliure de présent.
C. Hopkinson,
Bibliography of Hector Berlioz
, 2
e
éd, R. Macnutt, Tunbridge Wells, 1980.
3 000 / 4 000 €
Le plus
célèbre
requiem
romantique,
"d'une
horrible
grandeur"