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BEETHOVEN, Ludwig van

.

Grande Fugue

tantôt libre, tantôt recherchée pour Violons, Alte et Violoncelle (…) Oeuvre 133.

Vienne, Math. Artaria, s.d. [1827]

.

In-folio (310 x 255 mm) de 37-(1) pp. (titre lithographié et musique gravée, planche n° MA 876) :

broché, dos renforcé à l’époque moderne avec une toile adhésive bleue.

Édition originale de la célèbre

Grosse Fuge

.

Dans sa version originelle, cette fugue formait le dernier mouvement du

Quatuor à cordes en si bémol

.

Face aux critiques, Beethoven finit par douter de sa pertinence au sein du quatuor et la remplaça

par un final plus apaisé. Il tint toutefois à faire de ce mouvement une œuvre à part entière, comme

le prouve cette belle édition viennoise.

Ouvrage massif et brut, où chaque note semble creusée dans le granit, la

Grande fugue

est une pièce

emblématique du Romantisme prométhéen. Beethoven déconstruit et renouvelle la forme baroque,

dépassant les normes classiques d’équilibre et de bon goût, et poussant la tonalité, le rythme et

les instruments aux limites de leur possibilité.

Des piqûres, première et dernière page un peu tachées.

Dorfmüller, Gertsch & Ronge,

Beethoven Werk-Verzeichnis

, I, 881-883.

1 000 / 1 500 €

BEETHOVEN, Ludwig van.

Fuge (in D.)

für 2 Violinen 2 Violen un Violoncell. Componirt von Ludw: Van Beethoven.

(am 28

ten

Novemb: 1817). 137

tes

Werk.

Wien, Tobias Haslinger, s.d. [1827]

.

In folio (320 x 245 mm) de (2)-3-1-1-1-1-1 pp. y compris le titre, soit 8 ff. entièrement gravés

(partition complète et parties séparées, planches n° 4978) : en feuilles, premier et dernier feuillet

anciennement montés ensemble pour former une chemise, emboîtage moderne.

Première et seule édition.

Cette courte pièce a été composée pendant une période peu productive de la carrière de Beethoven,

victime d’un blocage créatif entre 1816 et 1817. Il en profita pour développer les grands axes de ses

derniers chefs-d’œuvre, dont la sonate

Hammerklavier

Op. 106.

Beethoven écrivit cette fugue le 28 novembre 1817, le même jour où il composa l’

Allegretto en si

mineur

(WoO 210), autre ensemble pour cordes offert à un visiteur anglais, Richard Ford. Le jour

suivant, il recopiait l’

Allegretto

à l’intention du révérend John Abbis, compagnon de voyage de Ford

(cf. Sotheby’s London, vente du 29 novembre 2016, n° 4). C’est l’une des très rares occasions où

Beethoven composa deux œuvres le même jour.