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Diplomate, orientaliste et collectionneur, Jean Pozzi (1884-1967) était le fils du docteur
Samuel Pozzi – médecin des célébrités et des gens de lettre à la Belle époque – et le frère de
Catherine Pozzi, qui entretint une correspondance avec Rilke. C'est probablement en Suisse,
d'où sa famille était originaire, que Pozzi fit dédicacer par Rilke son exemplaire des
Sonnets à
Orphée
, le poète avouant qu'il n'avait pas encore vu la reliure spéciale réalisée par Sperling pour
les éditions
Im Insel
. Jean Pozzi a légué sa collection d'autographes (Chateaubriand, Lamartine,
duc de Morny, souverains et hommes d'État) à la Bibliothèque de Genève.
Infimes abrasions à la reliure.
G. Stieg, notice aux
Sonnets à Orphée
, in : R.M. Rilke,
Œuvres poétiques et théâtrales
, Bibliothèque de la Pléiade, 1997,
pp. 1599-1604.
8 000 / 10 000 €
796
RILKE, Rainer Maria.
Vergers.
Suivi des Quatrains valaisans.
Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1926
.
In-12 (187 x 131 mm) de 91-(5) pp. : broché, couverture verte imprimée ; conservé sous étui-
chemise avec dos de maroquin noir
(Devauchelle)
.
Édition originale.
L'ouvrage, publié neuf mois avant la mort de l'auteur (30 décembre 1926), rassemble une partie
des poèmes de Rilke écrits directement en français.
En frontispice : portrait de l'auteur gravé par G. Aubert d'après un dessin de Baladine
[Klossowska], mère de Balthus et de Pierre Klossowki. Baladine fut un grand amour de Rilke.
Tirage limité sur vélin simili-cuve des papeteries Navarre ; cet exemplaire, est un des 118 hors
commerce (n° XXXV).
Envoi et poème autographe de l'auteur sur le faux-titre :
à
Natalie Clifford-Barney
Ô le temple défait ou jamais terminé !... Comment
adorer un Dieu qui tant se plaît aux ruines !
Les offrandes usent l'autel et le sel de nos larmes
[marines
ronge les dalles. Et quant aux colonnes : à deux
on les soutient ; c'est leur beau fût qui sépare
les amants... Aussi l'entraînent-ils avec eux
dans la lente chute de leurs étreintes avares.
Rainer Maria Rilke
(Fin de Juin)
Muzot.