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THIBAULT, Jean-Thomas.

Application de la perspective linéaire aux arts du dessin, ouvrage

posthume. Mis au jour par Chapuis, son élève.

Paris, Carilian-Goeury et Victor Dalmont, sans date

[1827].

In-folio (340 x 260 mm) de XVI, 168 pp., 55 planches gravées sur acier (portrait, frontispice,

et 53 planches numérotées) ; demi-basane verte, dos lisse, tranches mouchetées

(reliure de la fin du

XIX

e

siècle).

150 / 200

Brunet, V, 816 ; Vagnetti, FIb39 ; Vitry, 801.

Édition originale.

Jean-Thomas Thibault (1757-1829) était professeur de perspective à l’école royale des beaux-arts

à partir de 1819 jusqu’à sa mort en 1826. Publiée par son élève Chapuis, cette édition est précédée

d’une épître dédicatoire de l’élève à son maître. La

Perspective linéaire

est un traité très important

et complet sur l’art de la perspective à l’usage du peintre et de l’architecte. L’ouvrage débute avec

une histoire de la perspective et enchaîne avec 12 chapitres d’enseignements à l’usage de dessinateurs.

Di particolare pregio la dicussione dei criteri per precisare la distanza ottimale del punto di vista dal

quadro

(Vagnetti).

Le beau portrait est gravé par Gérard en 1827 d’après son propre dessin de 1808, les autres planches

sont toutes d’après les dessins de l’auteur. Quelques rousseurs au texte ; reliure un peu frottée.

Provenance : H. Taravellier, architecte (cachet au faux-titre).

First edition of this very complete course on perspective by Jean Thomas Thibault, painter, architect,

and professor for perspective at the école royale des beaux-arts in Paris. The work was published

posthumously by his pupil Chapuis.

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TORELLI, Giacomo.

Scene e Machine preparate alle nozze di Teti. Balletto reale representato

nella fata del piccolo Borbone.- Décorations et machines aprestées aux noces de Tetis, ballet royal :

représenté en la salle du petit Bourbon.

Paris, Israel Silvestre, 1654.

In-folio (362 x 248 mm) d’un

titre allégorique gravé par Israel Silvestre, 4

ff.n.ch

. (explication du frontispice, dédicace à Mazarin,

2 ff. d’ode), 3 pp., 8

ff.n.ch

. (explications), 10 planches dépliantes ;

[suivi de :]

Giulio STROZZI.

Feste theatrali per la Finta Pazza. Drama. Rappresentate nel piccolo Borbone

in Parigi. [

Paris, Cochin, 1645

]. Titre-dédicace et 5 grande planches dépliantes gravées ; parchemin

(reliure moderne dans le style de l’époque)

.

6 000 / 8 000

Gourary, Splendid Ceremonies, 352 (pour Torelli) ; Kat. Berlin, 4118 (seulement Strozzi) ; Turner, Jane.

The Dictionary of Art, tome 31, pp. 165–166 : Richard John, « Torelli, Giacomo » ; Mazouer, Charles.

Les lieux du spectacle dans l’Europe du XVII

e

siècle, pp. 142-143. Manque à Vagnetti.

Editions originales de ces deux magnifiques ouvrages.

Au XVII

e

siècle, la scénographie tant en Italie pour l’opéra qu’en France pour le ballet de cour, tint

une place essentielle. Dans les spectacles, la quintessence de ce goût pour le rare et l’irrationnel qui

caractérisent si bien l’esprit baroque s’exprime en une fusion totale de la musique et des arts de la scène,

suscitant l’émerveillement, la surprise et l’émotion.

Giacomo Torelli (1604-1678), qui était aussi peintre et architecte, fut l’un des plus grands scénographes

du XVII

e

siècle. Il réalisa son premier spectacle en 1633 à Fano, sa ville natale. Pour des raisons

probablement politiques, il quitta Fano entre 1639 et 1640 et s’installa à Venise en 1641. Il y fit

construire le

Teatro Novissimo

. Ce théâtre, qui passait pour le théâtre d’opéra le plus novateur de son

époque, était équipé de machineries très ingénieuses imaginées par Torelli comme une scène tournante

avec un système de changement de décors extrêmement rapide et efficace. Ses inventions scéniques

valurent rapidement à Torelli le surnom de

stregone grande

, « Grand Sorcier » en français.