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BARRÈS, Maurice.
La Colline inspirée.
Paris, Émile-Paul frères, 1913.
In-12, broché.
Édition originale.
Le roman a d'abord paru en feuilleton dans
La Revue hebdomadaire
à partir du 22 novembre 1912,
avant de sortir chez Émile-Paul en février 1913.
Un des exemplaires tirés “spécialement pour l'auteur” (nº 118).
Député de Paris de 1906 à sa mort en 1923, académicien antidreyfusard, le chantre du nationalisme
fait revivre l'aventure historique de trois frères illuminés, installés dans sa Lorraine natale sur la
colline de Sion : “
Il est des lieux où souffle l'esprit.
” Au cœur de l'idée de “la terre et des morts”,
le roman marque un retour au christianisme : l'Église comme les traditions les plus profondes sont
constitutives de la nation. Il fut salué comme le plus “barrésien” et le meilleur qu'il ait écrit.
Si le nom de Barrès est obscurci par le souvenir d'engagements controversés, il fut toutefois regardé
comme un maître, tant par Mauriac, Montherlant ou Malraux que par Aragon et même Breton.
Ce dernier, procureur lors du fameux
Procès Barrès
qui se tint le 13 mai 1921, écrivait pourtant
à Jacques Doucet un mois plus tôt : “[Barrès] m'a appris à placer plus haut mon jugement qu'on ne
le fait en général, à ne pas accorder à l'action d'importance journalière. Par lui je me suis fait une
idée de la compromission dans ce qu'elle a d'héroïque et il est impossible qu'il ne goûte de loin, lui
à qui je me suis toujours plu à reconnaître une certaine forme de divination, l'hommage sans réserve
qu'en leur for intérieur des hommes de mon âge lui rendent aujourd'hui.”
Envoi autographe signé :
A Henri de Régnier,
son admirateur et ami,
Maurice Barrès
Le 15 septembre 1928, Henri de Régnier devait consacrer à l'écrivain disparu un article dans
La Revue de France
intitulé : “Une journée avec Maurice Barrès” – clin d'œil aux
Huit jours chez M. Renan
,
qui avaient fait connaître le jeune Barrès en 1888.
Bibliothèque nationale,
1913
, nº 121.
1 000 / 1 500 €
“Barrès
m'a appris
à placer
plus haut
mon
jugement
qu'on
ne le fait
en général”
André Breton
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