1069
GOLDONI, Carlo.
Le Bourru bienfaisant, comédie en trois actes et en prose.
Paris, imprimé par Simon & fils pour
veuve Duchesne, 1771.
In-8 (193 x 119 mm) de VI, 106 pp. ; veau fauve, triple filet doré d'encadrement,
dos à nerfs orné, tranches rouges
(reliure de l'époque).
Édition originale de la première pièce de Goldoni rédigée en français.
« En 1770, Goldoni s’attelle à un projet bien plus hardi : écrire une pièce en français pour la
proposer à la Comédie-Française. Avant même son arrivée en France, il avait pu admirer l’art
des acteurs français lors d’une de leurs représentations à la cour de Parme en 1756. Goldoni
réussit avec
Le Bourru bienfaisant
, comédie en trois actes et en prose écrite en français, l’entreprise
la plus téméraire de sa carrière. (…) Reçue à l’unanimité, la pièce est jouée triomphalement sur
le Théâtre-Français le 4 novembre 1771 et le lendemain à Fontainebleau. Voltaire le premier salue
la première pièce d’un étranger très purement écrite en français et jouée sur la scène nationale »
(lacomediefrancaise.fr).
[Relié avec 4 autres pièces:]
-
BARTHE
. La Mère jalouse.
Paris; veuve Duchesne, 1772.
104 pp.
- CHAMPFORT.
Le Marchand de Smyrne, comédie en un acte, et en prose.
Paris, Delalain, 1770.
38 pp., 1
f.n.ch. d'approbation (par Sartine).
- SAUVIGNY.
Le Persifleur, comédie en trois actes et en vers.
Paris, Delalain, 1771.
XV, 76 pp.
- MARSOLLIER.
Le Connoisseur, comédie de société, en trois actes et en prose.
Paris, Valade,
1771.
72 pp.
Beau recueil de 5 pièces de théâtre, jouées à la comédie française entre 1770 et 1771.
Reliure un peu frottée.
Provenance : Fürstlich Starhembergsche Bibliothek (cachet humide).
300 / 500 €
1070
GOURMONT, Rémy de.
Le Fantôme.
Paris, Mercure de France, 1893.
In-8 (207 x 125 mm) de 113 pp., 2
ff.n.ch., 2 planches lithographiées par Henry de Groux ;
broché, couverture originale imprimée, gardes spéciales en papier doré.
Édition originale. Un des 300 exemplaires tirés sur vélin teinté (il porte le numéro 73), tous
signés au justificatif par Rémy de Gourmont.
Ce récit, publié pour la première fois en 1892 dans le Mercure de France, est le plus "
symboliste peut-
être des écrits gourmontiens
". Pour P. de Querlon, c'est une "
sorte de messe d'amour liturgique et païenne, d'une
sensualité mystique ; après quelques extases le poète redescend de son mensonge et sa maîtresse, dépouillée du reflet qu'il
lui prêtait, redevient l'impalpable fantôme qu'elles sont toutes"
.
Papier jauni comme souvent, sinon très bon exemplaire.
300 / 400 €