1050
FAMIN, Stanislas Marie César.
Peintures, bronzes et statues érotiques, formant la collection du cabinet secret du
Musée Royal de Naples, avec leur explication.
Paris, Evrat, 1832.
In-folio (308 x 237 mm) de
2
ff.n.ch ., 113 pp., 1 f.n.ch., 41 planches gravées au trait ; demi-basane rouge, dos lisse orné
(reliure
de la fin du XIX
e
siècle).
Édition originale.
Famin (1799-1853), historien et diplomate, fut chancelier de diverses missions diplomatiques en
Italie, Sicile, Portugal et Russie.
Ce classique des
curiosa
décrit les objets du cabinet secret du roi de Naples, collection d'antiquités
érotiques sans précédent dont la plupart des pièces proviennent des fouilles de Pompéi et
d'Herculanum. Environ la moitié des planches décrivent des sculptures, l'autre moitié est constituée
de scènes érotiques avec des dieux ou des couples, non parfois sans humour. « Le cabinet du roi
de Naples est la seule galerie au monde où l'on se soit proposé de réunir tous les chefs-d'oeuvre
impudiques. Le livre qui les reproduit est l'indispensable complément de toutes les collections de
musées, et doit trouver place dans un coin secret de la bibliothèque de l'artiste et de l'amateur »
(Gay & Lemmonyer). Les 41 planches furent gravées au trait par Larée, « tirées sur un vélin plus
épais et légèrement teinté » (Pia). César Famin « mit à profit son séjour en tant que chancelier
du consulat de France à Naples pour s'intéresser au Musée royal, organisé autour de la collection
Farnese et enrichi des trouvailles des fouilles de Pompéi. Ce musée était doté depuis 1819 d'un
Cabinet des objets obscènes (...) qui n'était accessible que sur autorisation du roi. Ce cabinet
secret fut fermé en 1849, les collections murées, puis reléguées par le conservateur dans un endroit
humide et éloigné ; rouvert en 1860 sur ordre de Garibaldi, il fit l'objet d'un premier catalogue
officiel (non illustré) en 1866 » (Raymond-Josué Seckel).
Exemplaire à grandes marges, quelques rousseurs ; reliure légèrement frottée.
Pia, Enfer, col. 1108.
1 000 / 1 500 €
1051
FAYOLLE, François.
Esprit de Rivarol.
Paris, impr. Perronneau chez les Principaux Libraires, 1808.
In-12 (154 x 89 mm) d'un
f.n.ch. (titre), XLI, 258 pp., 1
f.n.ch. (table) ; veau raciné, filet à froid d'encadrement, dos lisse
orné, tranches marbrées
(reliure de l'époque).
Édition originale de cette collection de maximes de Rivarol, publiée par les soins de François
Fayolle et Charles-Julien Lioult de Chêndollé.
Ce charmant volume est rempli de belles pensées philosophiques sur la métaphysique, la morale,
les langues, etc, à l’exemple de «
Puisque Hobbes a dit que le méchant est un grand enfant, il faut nécessairement que les
enfants soient de petits philosophes
», ou encore «
La parole est la pensée extérieure, et la pensée est la parole intérieure
».
On y trouve également l'analyse par Rivarol de l’œuvre de Dante et de Shakespeare, ainsi que son
curieux pamphlet dirigé contre l'abbé Delille qui met en scène un chou dialoguant avec un navet.
Rares rousseurs, dos légèrement passé, sinon bel exemplaire.
Quérard, VIII, 60.
400 / 600 €