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27

L

A

CARTE

QUI

EST

FONDÉE

SUR

LE

PREMIER

RECENSEMENT

GÉNÉRAL

DE

TOPONYMES

reflétant les usages locaux »

(Monique Pelletier). Le projet d’établir une triangulation générale du territoire français pour fournir un

canevas exact aux cartes à venir fut entrepris une première fois par une équipe autour de Jean-Dominique

Cassini et son fils Jacques, de 1683 au début du xviiie siècle, avant d’être repris par le même Jacques Cassini

et son fils César-François Cassini de Thury, de 1733 à 1744.

En 1747, Louis XV chargea César-François Cassini d’établir la carte générale du royaume mais lui retira le

financement du Trésor en 1756. Cassini fonda alors une Société de la Carte de France de cinquante membres,

parmi lesquels madame de Pompadour ou le comte de Saint-Florentin, sollicita également des souscripteurs,

notamment les États provinciaux et les Généralités, et proposa les cartes successives à la vente particulière.

Cassini dirigea donc une équipe d’ingénieurs-géographes dont le nombre varia de 29 dans les périodes

fastes à un seul dans les trois dernières années. Ils parcoururent le pays pour exécuter des levés à partir des

points culminant comme les clochers, et pour interroger les autorités locales sur les noms de lieux. Leurs

levés, au 1/86400

e

étaient ensuite transmis à des graveurs. Le travail des géomètres s’acheva au début de la

Révolution, et les dernières cartes furent publiées à la chute de l’Empire en 1815.

E

XEMPLAIRE DU

PREMIER

TIRAGE

,

TEL QUE

PARU

: même les cartes de petits formats sont ici conservées sur leurs

feuilles in-plano d’origine.

36. [CATHERINE DE MÉDICIS].

Discours merveilleux de la vie, actions & deportemens de la reyne

Catherine de Medicis.

Suivant la copie imprimée à La Haie [Amsterdam, Louis et Daniel Elzevier],

1663. In-24, 156 pp., maroquin citron, dos à nerfs cloisonné et fleuronné avec pièces de titre rouge

et brune, triple filet doré encadrant les plats, coupes filetées, encadrement intérieur du même

maroquin orné d’une dentelle dorée, tranches dorées (

Capé

).

150 / 200 €

L

E

PLUS

CÉLÈBRE

PORTRAIT

DE

C

ATHERINE

DE

M

ÉDICIS

,

À

L

ORIGINE

DE

SA

LÉGENDE

NOIRE

.

Parmi les pamphlets

publiés au lendemain de la Saint-Barthélemy, il est le seul à placer la reine mère au cœur des événements,

comme une araignée au centre de sa toile. Originellement publiée en 1575, cette pièce polémique a été

attribuée à Théodore de Bèze, Jean de Serres et surtout Henri Estienne, mais sans preuves définitives. Elle

fut ensuite remaniée en 1576 dans une orientation plus nettement protestante, probablement par Simon

Goulart. Elle connut encore une grande fortune éditoriale au XVII

e

siècle, dans un contexte de résistance

aux progrès de l’absolutisme.

37. CHAMPIER

(Symphorien).

Speculum Galeni.

[Lyon, Simon Vincent, d’après le privilège].

Au colophon :

Anno D

[omi]

ni .M.ccccc.xii. Die vero .xv. mensis februarii.

[15 février 1513, nouveau

style]. In-8,(50)-128 [chiffrés ix à cxxxvi] ff., impression en caractères gothiques, titre en rouge et

noir, signatures : A-D

8

, a

8

, b

10

, c-s

8

. Manque la seconde partie de l’ouvrage. – Reliure en peau de

truie sur ais de bois, dos à nerfs avec titres à l’encre recouvert anciennement d’un enduit blanc

avec cote de bibliothèque à l’encre, encadrement orné estampé à froid sur les plats, traces de

fermoirs, titres à l’encre anciennement inscrits sur la tranche de gouttière, reliure usagée avec

accrocs aux coiffes et coins (

reliure un peu postérieure

).

200 / 300 €

R

ARISSIME

ÉDITION

ORIGINALE

de cette anthologie abrégée des œuvres alors attribuées à Galien, avec

présentation et commentaires par le médecin lyonnais Symphorien Champier, né vers 1472 et mort vers

1539 (Durling, n° 945 ; édition absente d’Allut,

Étude biographique et bibliographique sur Symphorien Champier

,

Lyon, 1859, qui dit douter de son existence, p. 194 ; Osler, n° 2268).

R

ELIÉ À

LA

SUITE

,

DEUX AUTRES

TRAITÉS DE

S

YMPHORIEN

C

HAMPIER

, extraits d’un recueil de lui imprimé sans titre

général à Lyon en 1506 par Janot de Camps :

Religionis euangelice & christiane ex gentiliu[m] & philosophor

[um]

et poetar

[um]

validissimis argumentis comprobatio

(viii ff.), et

Domini Symphoriani Cha[m]perii et Sebastiani Coppini

Mollissoniensis in legem Machometicam dialogus

(xxiv ff., bois gravé représentant Champier et sa femme devant

le martyr de saint Symphorien).

Provenance : 2 ex-libris manuscrits anciens ; puis bibliothèque Eugène Piot.