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Livres et Manuscrits

RTCURIAL

14 juin 2017 14h. Paris

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Paul VALÉRY

Marie Élisabeth WREDE

1871-1945 & 1898-1981

Réunion de quatre cahiers de notes

et de dessins

[Vers 1930-1940]. Ens. 4 cahiers

brochés, couvertures en papier saumon et

mauve, et en toile bleu clair (2).

Réunion de 4 précieux cahiers de

notes autographes de Paul Valéry et

Marie Élisabeth Wrede, accompagnées

de croquis et de dessins de l’un et

l’autre, en grande partie aquarellés,

l’ensemble datant des années 1930-1940

(un cahier saumon de 15 p. de notes et

4 p. de croquis et dessins ; un cahier

mauve de 14 p. de notes et 14 p. de

croquis et dessins ; un cahier bleu

de 40 p. de notes et 33 p. de croquis

et dessins ; un autre cahier bleu de

14 p. de notes et 15 p. de croquis et

dessins).

« Les

Cahiers

que Valéry a tenus de

1894 à sa mort, en 1945, sont un objet

littéraire difficile à identifier

puisqu’il ne s’agit pas d’un journal,

mais d’une sorte d’espace d’écriture

privé où, chaque matin, il consigne

des réflexions qui ont trait à quantité

de sujets divers : le fonctionnement

de l’esprit, le rêve, le langage, la

littérature, la science, l’histoire,

la politique — d’autres encore.

Ce n’est pas non plus un brouillon

de l’œuvre, mais à partir de l’entre-

deux-guerres, l’écrivain va en

extraire, plus ou moins remaniés,

quantité de fragments pour nourrir

les recueils bien connus que sont, par

exemple,

Tel Quel

,

Mélange

ou

Mauvaises

Pensées

. […] Il arrive également que,

pour se distraire de son travail,

[Valéry] s’accorde le loisir de

dessiner et, comme il emporte avec lui

en voyage le

Cahier

en cours, certaines

pages, de loin en loin, accueillent le

dessin ou l’aquarelle du paysage qui

s’offre à lui. » (

L’Observatoire de la

vie littéraire

).

À ces caractéristiques, définies à

partir de la collection de 260 cahiers

originaux de Paul Valéry conservée

aujourd’hui à la Bibliothèque nationale

de France, répondent les 4 cahiers que

nous présentons.

Ils ont cependant la particularité

d’être une œuvre commune entre Paul

Valéry et Marie Élisabeth Wrede, une

artiste d’origine bavaroise, élève

de Fernand Léger et Amédée Ozenfant.

Les relations entre l’un et l’autre

laissèrent peu de traces concrètes, à

l’exception par exemple du portrait de

l’écrivain que Marie Élisabeth Wrede

réalisa en 1935 ou de l’avant-propos

que Paul Valéry donna à

Cyclades

, un

recueil de gouaches et dessins de

l’artiste édité en 1936.

Les notes de Paul Valéry et Marie

Élisabeth Wrede se suivent de manière

aléatoire et occupent parfois les mêmes

pages. Quant aux très nombreux croquis

et dessins illustrant ces cahiers, on

en dénombre au moins 21 au crayon ou

à l’encre, la plupart aquarellés, qui

sont soit signés par Paul Valéry, soit

légendés de sa main, ou qui peuvent

lui être attribués.

[On joint :]

Deux photographies, l’une montrant

Paul Valéry posant dans l’atelier de

Marie Élisabeth Wrede en mai 1935,

l’autre représentant Paul Valéry et

Marie Élisabeth Wrede à la Vallée aux

Loups en mai 1939 (12,7 x 17,6 et

17,5 x 12,6 cm, tirages postérieurs).

Provenance :

Marie Élisabeth Wrede

Acquis auprès de la Librairie Auguste

Blaizot, Paris

8 000 - 10 000 €