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Livres et Manuscrits
RTCURIAL
14 juin 2017 14h. Paris
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Miguel de CERVANTES SAAVEDRA
1547-1616
Constance, l’illustre servante
Paris, Édition d’art H. Piazza, 1931.
In-4, maroquin à gros grain lie-de-vin,
dos à nerfs, large cadre intérieur de
même maroquin orné de filets dorés,
contre-gardes et gardes de satin moiré
rouge sombre, doubles gardes de papier
marbré, tranches dorées sur témoins,
couverture et dos, étui (
René Aussourd
).
Édition ornée de pointes-sèches
originales de José Pedro Gil dans le
texte, dont deux à pleine page.
Traduction de Charles Guyot.
Tirage à 200 exemplaires, celui-ci l’un
des 25 sur papier impérial du Japon
(n° I), enrichis d’un dessin original
de l’artiste (ici à l’encre bleue,
signé au crayon noir, correspondant à
l’illustration de la p. 47) et d’une
double suite des pointes-sèches : sur
papier mince du Japon avec remarques, et
sur papier vélin mince.
Bel exemplaire, soigneusement relié par
René Aussourd.
Infimes épidermures.
500 - 600 €
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Sacha GUITRY
1885-1957
Manuscrit autographe
[Avril 1932].
15 p. in-4.
Manuscrit autographe corrigé, en
plusieurs versions, d’un beau texte
de Sacha Guitry qu’il prononça lors de
l’inauguration radiodiffusée du nouveau
siège et des studios du Poste Parisien,
les 24-25 avril 1932, en présence
notamment de Paul Doumer : « Monsieur
le Président de notre République / Je
vous salue et je m’incline devant vous /
Et, ce faisant, / Je vous avoue / Que je
m’applique / À vous dissimuler l’émotion
profonde / Et réelle que je ressens. /
Car s’il m’est arrivé, faisant le tour
du monde, / Allant de ville en ville,
/ De Marakech à Rome en passant par
Séville / Oui, s’il m’est arrivé parfois
/ D’avoir dix-sept ou dix-huit cents
/ Spectateurs devant moi, / C’est, du
moins, la première fois, / Ça, je le
jure, de ma vie, / Que je m’adresse à
des personnes / Dont les unes sont à
Lisbonne / Et les autres à Varsovie ! /
Car enfin, n’est-ce pas, vraiment, c’est
effrayant / De penser qu’on m’entend
peut-être à Téhéran, […] ».
Déchirures transversales restaurées à
l’aide de ruban adhésif.
1 300 - 1 500 €
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Sacha GUITRY
1885-1957
Manuscrit autographe
S.d.
5 p. in-4.
Fragment du manuscrit corrigé d’une
pièce de théâtre mettant en scène trois
personnages, Pierre, Céline et Alfred :
« Pierre : “C’est tout de même dégoûtant
de manger des animaux morts !... Il
est vrai que le veau vivant a un goût
détestable !” […] Alfred : “Tu feras
ce que tu voudras… moi, j’y vais !...
Je vais passer chez Frédéric Pionce
qui a un costume de mandarin chinois
admirable… un costume tout rouge… avec
un grand cercle jaune dans le dos… et un
autre sur le ventre… et puis un chapeau…
un chapeau vert… quelque chose de
merveilleux…” ».
500 - 600 €
60
Sacha GUITRY
1885-1957
Si Paris nous était conté.
Fragments corrigés d’un scénario
[Vers 1955].
36 p. in-4 sur papier bleu.
Fragments d’un scénario dactylographié
de
Si Paris nous était conté
, avec de
nombreuses corrections autographes
de Sacha Guitry, au crayon noir ou
à l’encre : réécriture partielle ou
complète de plusieurs dialogues,
modifications ou précisions de mise
en scène, etc., pour diverses scènes
du film (fondation de Paris, Paris au
Moyen Âge, prise de la Bastille, le café
Procope, etc.)
Si Paris nous était conté
, dans lequel
jouèrent notamment Gérard Philippe,
Michèle Morgan, Danielle Darrieux,
Jean Marais et Louis de Funès, fut écrit
et réalisé en 1955 par Sacha Guitry et
sortit sur les écrans le 27 janvier
1956.
1 200 - 1 500 €
61
Jean COCTEAU
1889-1963
Réunion de six lettres autographes
signées à Marcel Thiébaut
Lunel, Neuilly-sur-Seine, etc.,
novembre 1933-28 mai 1959 (?).
6 p. in-8 et in-4, et une enveloppe avec
suscription autographe.
Réunion de six lettres amicales de
Jean Cocteau au critique littéraire et
dramaturge Marcel Thiébaut (1897-1961),
qui dirigea la
Revue de Paris
: « J’étais
effrayé de devenir le fantôme d’un
personnage fabriqué par la presse et que
je n’aimerais pas connaître. J’ai fui.
J’habite la côte et ensuite je vivrai
à la campagne. Je n’ai rien de neuf
mais, à mon retour en septembre, je vous
rencontrerai et nous verrons ensemble
ce qui risquerait de vous plaire »
(12 juin 1950) ; « Un journal m’avait
demandé mon opinion sur la brouille.
Mais comme d’habitude ce journal voulait
3 ou 4 lignes et pour le reste parle
de Madeleine et de mes chats. Je me
suis fait taper et réexpédier le texte
pensant qu’il pourrait vous plaire. Ne
vous gênez pas de me le dire » (28 mai
1959). « De la brouille » fut publié dans
la
Revue de Paris
en juillet 1959 puis
par les éditions Dynamo en 1960.
900 - 1 200 €