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Livres et Manuscrits
RTCURIAL
14 juin 2017 14h. Paris
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Astor PIAZZOLLA
1921-1992
Tangazo
Partitions imprimées annotées
[Vers 1974].
Ens. 271 p. grand in-4, réparties en 47
cahiers.
Précieux ensemble de partitions
imprimées de la version pour orchestre
de
Tangazo
, annotées par Astor
Piazzolla.
Tangazo
, pièce pour bandonéon, piano
et cordes, fut composée vers 1967-1969
par Piazzolla, vraisemblablement à la
demande de Pedro Ignacio Calderón qui la
joua pour la première fois à Washington,
en février 1970, avec l’Ensemble musical
de Buenos Aires qu’il dirigeait.
Le compositeur, qui accueillit
d’ailleurs sans grand enthousiasme cette
création américaine, écrivit aussi une
version pour orchestre de
Tangazo,
bien
plus conséquente que l’originale.
C’est à cette deuxième version que
correspond l’ensemble que nous
présentons.
Il comprend 271 p. photocopiées de
partitions imprimées par Lagos à Buenos
Aires en 1974, réparties en
47 cahiers consolidés à l’aide de bande
collante : 1 partition d’orchestre et
46 partitions séparées pour les
différents instruments ou groupes
d’instruments (1 pour chacune des
2 flûtes, 1 pour chacun des 2 hautbois,
1 pour chacune des 2 clarinettes, 1 pour
chacun des 2 bassons, 1 pour chacun des
2 cors, 2 pour les percussions, 1 pour le
piano, 8 pour chacun des 2 violons,
6 pour les altos, 6 pour les
violoncelles et 5 pour les basses).
Ces partitions portent un très grand
nombre d’annotations et de marques
au crayon noir de la main d’Astor
Piazzolla, y compris quelques passages
de musique notée.
Les documents originaux sur le travail
de composition et l’œuvre d’Astor
Piazzolla sont d’une très grande rareté.
8 000 - 10 000 €
Piazzolla, et des commentaires
lapidaires : « Astor OK ! » ou « Astor
NO ! » (265 et 284 p. in-folio, réparties
en 18 cahiers renforcés à l’aide
de bande collante, dont 2 doublons
pour « Fuga y Misterio » et « Allegro
Tangabile ») ;
- une dactylographie du livret du “petit
opéra”, avec des corrections manuscrites
(titre et 37 p. in-4 brochés) ;
- des suggestions de Romano et Zulueta
pour une version scénique de l’œuvre,
dactylographiées (ou en copie de
dactylographie) avec des annotations
autographes de Piazzolla (11 p. in-4 en
feuilles) ;
- 4 dessins originaux de Ferrer au
crayon noir, à l’encre et au feutre
de couleurs, dont 3 signés et datés
« Paris, 1987 », représentant 4 des
principaux personnages du futur opéra-
tango : « El Gato Ricardo », « El
Bandonéon », « Tito el Tanguista » et
« El Gorrión » (21,5 x 17 cm chacun) ;
- des notes et commentaires relatifs
au personnage de Maria, rédigés par
Ferrer le 11 janvier 1988 à Buenos
Aires, dactylographiés (ou en copie de
dactylographie) avec des annotations
manuscrites (10 p. in-4, chemise signée
par Ferrer) ;
- des notes manuscrites et dactylogra-
phiées relatives à la révision de la mu-
sique et des paroles de
Maria de Buenos
Aires
, (23 p. in-4 brochées) ;
- 1 lettre et 3 billets autographes si-
gnés de Ferrer, respectivement à la fa-
mille Romano (Buenos Aires, 29 décembre
1988), à Jacobo Romano (2) et à Jorge
Zulueta (1 p. très grand in-folio et 3 p.
in-12) ;
- des propositions dactylographiées pour
la version finale du livret de l’opéra-
tango, avec des corrections autographes
de Piazzolla (18 p. in-4 en feuilles) ;
- la partition originale pour piano et
chant des 2 actes de l’opéra-tango
Maria
de Buenos Aires
, avec de nombreuses
corrections autographes de Piazzolla
au crayon noir et au feutre rouge, y
compris de la musique notée (83 et 65
p. in-folio en feuilles, constituées de
découpages de partitions imprimées et
manuscrites, contrecollés ou montés à
l’aide de bande collante).
Les documents originaux sur le tra-
vail de composition et l’œuvre du grand
rénovateur du tango sont très rares et
jamais un tel ensemble n’a été présenté
sur le marché français.
50 000-60 000 €
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Astor PIAZZOLLA
1921-1992
Maria de Buenos Aires
Ensemble de partitions annotées
et de documents relatifs
aux deux versions de cette œuvre
[Vers 1984-1987].
Ens. environ 800 p. in-12, in-4 et in-
folio, en feuilles et brochées.
Exceptionnel ensemble de partitions
annotées et de documents relatifs aux
deux versions de
Maria de Buenos Aires
.
Le “petit opéra” (
operita
) composé
par le bandonéoniste argentin Astor
Piazzolla, en collaboration avec
son compatriote le poète Horacio
Ferrer (1933-2014), fut joué pour la
première fois en public le 8 mai 1968,
salle Planeta, à Buenos Aires. Mais
cette œuvre, mélange d’oratorio et
de cantate conçu pour deux chanteurs,
un récitant, un bandonéon soliste
(Piazzolla lui-même) et un orchestre
réduit, fut accueillie par un concert
de critiques. Et ce n’est qu’au prix
d’efforts financiers considérables
que le compositeur et son librettiste
parvinrent à maintenir
Maria de Buenos
Aires
à l’affiche pendant quatre mois.
Durant près de vingt ans, cette œuvre ne
survécut que grâce à un enregistrement
écourté, réalisé avec le producteur
Alfredo Radoszinsky, et elle serait
peut-être définitivement tombée dans
l’oubli sans l’obstination du metteur
en scène et musicien Jacobo Romano et du
pianiste Jorge Zulueta.
En 1984, tous deux parvinrent en effet
à convaincre Astor Piazzolla de les
laisser adapter la version originale
de
Maria de Buenos Aires
en version
lyrique. Après plusieurs années de
travail en commun avec Piazzolla et
Ferrer, notamment pour développer les
situations dramatiques et imaginer
de nouveaux personnages, et après
plusieurs échecs de présentation dans
différents festivals, le seul opéra
d’Astor Piazzolla et le premier - et
peut-être unique - opéra-tango de
l’histoire, fut créé à Tourcoing le 20
novembre 1987, avec la mise en scène et
le décor (un immense bandonéon) conçus
respectivement par Jacobo Romano et
Jorge Zulueta, et des costumes dessinés
par Paco Rabanne.
L’ensemble que nous présentons reflète
le long travail accompli par Piazzolla,
Ferrer, Romano et Zulueta pour permettre
la transformation - et la renaissance -
de
Maria de Buenos Aires
. Il comprend :
- les partitions d’orchestre imprimées
des 2 parties du “petit opéra” avec de
très nombreuses corrections manuscrites
au crayon noir, à l’encre et au feutre
rouge, plusieurs de la main d’Astor