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139

BEAUX-ARTS

424

VICTOR BRAUNER (1903-1966)

Réunion de 2 lettres autographes

signées à Henriette Gomès, 1 dessin

à l’encre et 1 dépliant avec un

pochoir en couleur.

Les Celliers de Rousset et [s.l], [vers

1942-1943] et 17 juin 1943

2 p. sur 1 f. et 1 double f. in-8 (21 x 15

cm et inf.),1 p. sur 1 f. in-12 (15 x 10,5 cm)

2 000 / 3 000 €

Réunion de 2 lettres autographes

signées, 1 dessin à l’encre reproduisant

une œuvre de Brauner de 1942 :

Le

Repas de la somnambule

, achetée par

sa correspondante Henriette Gomès et

1 prospectus de la galerie René Drouin

pour l’Exposition des œuvres de Brauner,

orné d’un pochoir à la gouache rouge,

bleue et verte.

Brauner avait dû fuir la Roumanie en

1938 après l’instauration de la dictature.

L’arrivée de la guerre en France l’oblige

à entrer dans une semi-clandestinité.

C’est depuis son refuge dans les Alpes

qu’il envoie ces deux lettres reflétant

son angoisse et ses difficultés : « Je n’y

comprend rien à tout ça et je vois que ça

devient de plus en plus difficil. En plus j’ai

peur de rester isolé dans ce coin […] Entre

les histoires de revitaillement et de bois et

d’autres petites choses, j’arrive à travailler

un peut, mais unsiffusament a mon gout,

mais l’angoisse est une chose inevitable

même a l’art. »

Légères mouillures

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VICTOR BRAUNER (1903-1966)

« Cri levant ou Le Grand Cri ou

Le Tableau oublié » : manuscrit

autographe signé

[S.l.], 28 [juin] 1945

2 p. sur 1 double f. (20 x 16 cm)

1 000 / 1 500 €

« Cri levant ou Le Grand Cri ou Le Tableau

oublié » : manuscrit autographe signé

enrichi d’ornements typographiques

dessinés à l’encre.

Ce poème en prose est une célébration

de l’art de Luis Fernàndez, peintre

espagnol proche des cercles surréalistes

et qui illustra notamment des textes de

René Char.

Taches

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VICTOR BRAUNER (1903-1966)

Lettre autographe signée à Henriette

et André Gomès

[S.l.], 4 décembre 1944

1 p. sur 1 f. in-4 (27x21 cm)

1 500 / 2 000 €

Exceptionnelle lettre autographe signée

de Brauner à propos de la perte de son

œil et de sa conséquence sur son art.

Brauner la décrit à ses amis comme un

moment capital : « qui par la perte de mon

œil gauche constitue l’évènement pivot

de ma vie, de ma peinture et peut-être du

surréalisme. J’ai peint et dessiné ce qui

devait arrivé ! Ceci est un fait unique dans

l’histoire. »

En effet, en 1931, Brauner avait exécuté son

Autoportrait

qui le représente l’œil droit

crevé. Une prémonition qui s’accomplit

lors d’une rixe plusieurs années après.

Petites taches sans atteinte au texte, légère

décoloration du papier

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