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BEAUX-ARTS
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VICTOR BRAUNER (1903-1966)
Réunion de 2 lettres autographes
signées à Henriette Gomès, 1 dessin
à l’encre et 1 dépliant avec un
pochoir en couleur.
Les Celliers de Rousset et [s.l], [vers
1942-1943] et 17 juin 1943
2 p. sur 1 f. et 1 double f. in-8 (21 x 15
cm et inf.),1 p. sur 1 f. in-12 (15 x 10,5 cm)
2 000 / 3 000 €
Réunion de 2 lettres autographes
signées, 1 dessin à l’encre reproduisant
une œuvre de Brauner de 1942 :
Le
Repas de la somnambule
, achetée par
sa correspondante Henriette Gomès et
1 prospectus de la galerie René Drouin
pour l’Exposition des œuvres de Brauner,
orné d’un pochoir à la gouache rouge,
bleue et verte.
Brauner avait dû fuir la Roumanie en
1938 après l’instauration de la dictature.
L’arrivée de la guerre en France l’oblige
à entrer dans une semi-clandestinité.
C’est depuis son refuge dans les Alpes
qu’il envoie ces deux lettres reflétant
son angoisse et ses difficultés : « Je n’y
comprend rien à tout ça et je vois que ça
devient de plus en plus difficil. En plus j’ai
peur de rester isolé dans ce coin […] Entre
les histoires de revitaillement et de bois et
d’autres petites choses, j’arrive à travailler
un peut, mais unsiffusament a mon gout,
mais l’angoisse est une chose inevitable
même a l’art. »
Légères mouillures
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VICTOR BRAUNER (1903-1966)
« Cri levant ou Le Grand Cri ou
Le Tableau oublié » : manuscrit
autographe signé
[S.l.], 28 [juin] 1945
2 p. sur 1 double f. (20 x 16 cm)
1 000 / 1 500 €
« Cri levant ou Le Grand Cri ou Le Tableau
oublié » : manuscrit autographe signé
enrichi d’ornements typographiques
dessinés à l’encre.
Ce poème en prose est une célébration
de l’art de Luis Fernàndez, peintre
espagnol proche des cercles surréalistes
et qui illustra notamment des textes de
René Char.
Taches
423
VICTOR BRAUNER (1903-1966)
Lettre autographe signée à Henriette
et André Gomès
[S.l.], 4 décembre 1944
1 p. sur 1 f. in-4 (27x21 cm)
1 500 / 2 000 €
Exceptionnelle lettre autographe signée
de Brauner à propos de la perte de son
œil et de sa conséquence sur son art.
Brauner la décrit à ses amis comme un
moment capital : « qui par la perte de mon
œil gauche constitue l’évènement pivot
de ma vie, de ma peinture et peut-être du
surréalisme. J’ai peint et dessiné ce qui
devait arrivé ! Ceci est un fait unique dans
l’histoire. »
En effet, en 1931, Brauner avait exécuté son
Autoportrait
qui le représente l’œil droit
crevé. Une prémonition qui s’accomplit
lors d’une rixe plusieurs années après.
Petites taches sans atteinte au texte, légère
décoloration du papier
424