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BEAUX-ARTS
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VIAN BORIS 1920 1959
Le Dernier des métiers.
Saynète pour patronage.
Manuscrit autographe signe. 22 feuillets in-4 agrafes sous
couverture titrée usagée. [1950].
3 000 / 4 000 €
Sur la page de titre figurent de la main de Boris Vian « Le Dernier
des métiers, saynète pour patronage », sa signature, son numéro de
téléphone, le texte est dédié à Jacques-Laurent Bost.
La première page est illustrée de 8 dessins d’a°ches, parodies
de spectacles comme « Les Nonnes » de Jean Genêt ou bien les
« Epiphanés de Pichenette ».
Cette pièce fut écrite en hâte pour compléter l’Equarrissage pour
tous, jugée un peu court, mais elle a été refusée par le directeur du
Théâtre des Noctambules « choqué par le ton hautement profanatoire »
de cette satire de la modernisation de l’Eglise, certains prêtres
enregistrant des disques. »
Le curé Saureille dissuade ses ouailles comme le flic d’exercer
le dernier des métiers, celui de comédien : « C’est pourquoi, je
vous le dis en vérité mon fils, rejetez la tentation au visage lubrique
qui se dresse devant vous pour vous séduire et vous mener au
pêcher ; fuyez ses piteuses caresses qui ne s’adressent qu’à votre
amour propre, et contentez-vous, dissimulé derrière votre obscure
pèlerine de dresser des contraventions aux brebis indignes de votre
troupeau ».
Le Dernier des métiers fut publié en 1950 chez Toutain avec
l’Equarrissage pour tous.