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129 GIDE (André). La Tentative amoureuse, ou le traité du vain désir.
Paris, Éditions
de la Nouvelle Revue Française, 1921.
Petit in-4 (238 x 190 mm), maroquin
havane, décor de lignes obliques dorées, pièce rectangulaire mosaïquée en
maroquin rouge, pastille mosaïquée en maroquin rouge sur le premier plat et
poussée au palladium sur le second, dos mosaïqué en maroquin rouge et noir
et orné de lignes dorées aux coiffes, encadrement intérieur de maroquin cerise,
noir et brun serti d’un let doré, doublures et gardes de soie lamée argent,
doubles gardes, tranches dorées, couverture et dos, étui assorti, emboîtage de
toile moderne (
Rose Adler, 1925 – E. Maylander dor.
)
.
12 000 / 15 000
Édition illustrée d’aquarelles in et hors texte de
Marie Laurencin
gravées sur bois
en couleurs par
Jules Germain
et
L. Petit-Barat
.
Tirage unique à
412
exemplaires numérotés sur Lafuma Navarre (n°
203
).
B
R A , exécutée dans sa
première période de création (
1923
-
1929
).
Il s’agit de l’une des deux seules reliures portant la signature du doreur Émile
Maylander accolée à celle de RoseAdler. Une autre reliure sur le même ouvrage, au
décor semblable mais enmaroquin gris et datée de
1926
, se trouve à la Bibliothèque
royale de Belgique (collection de Madame Solvay). Fort curieusement, cette
dernière reliure ne porte aucun nom de doreur.
Rose Adler (
1890
-
1959
), élève de l’UCAD, eut Noulhac comme professeur de
dorure et exposa pour la première fois en
1923
, lors de l’exposition des Arts
décoratifs au pavillon de Marsan, où elle fut découverte par le couturier et
collectionneur Jacques Doucet, qui lui présenta Pierre Legrain. Ce fut le début
d’une riche collaboration entre ces trois personnalités tournées vers lemodernisme.
Pendant six ans, Rose Adler travailla pour Jacques Doucet qui lui con a l’exécution
d’une grande partie des reliures de sa bibliothèque littéraire. L’in uence de
Legrain durant cette première période dans l’œuvre de Rose Adler est indéniable.
Après avoir un temps exécuté elle-même ses reliures, elle s’en tiendra au dessin
de ses maquettes.
« Très moderne, son talent s’est développé en même temps que sa manière se
simpli ait... Le bon goût et l’élégance se reconnaissent à la perfection de la coupe
et à la beauté de la ligne. » (E. de Crauzat).
L’exemplaire a guré dans l’exposition
Une vie, une collection
(Bruxelles,
2008
,
n°
142
, ill.).
Dos insensiblement passé, in mes frottements sur les mors et l’étui.
Naville : Gide, LIX-111.
Crauzat, II, 147-153 – Devauchelle III, 241-242 – Fléty, 9-10 – Peyré, 182-183 – Alice
Caillé, Au seuil du livre, les reliures de Rose Adler, 2014, II, cat. n°17 (ill.).