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137

Tirage à

550

exemplaires numérotés, celui-ci sur vélin de cuve (n°

70

).

B

J ‰ H



,

R K .

Jean Hamman, dit Joë Hamman (

1883

-

1974

), était à la fois acteur, réalisateur, dessinateur, aquarelliste et illustrateur.

Il est considéré comme l’un des créateurs, au début du XX

e

siècle, du « western français », avec son ami le réalisateur

chevronné Jean Durand.

Révolutionnaire à ses débuts, René Kieffer (

1875

-

1963

) est resté « foncièrement traditionaliste. Il s’est sensiblement

assagi avec le temps et n’a retenu des outrances modernes que juste ce qu’il faut pour évoluer harmonieusement »

(Ernest de Crauzat). C’est ainsi que sur cet exemplaire, le relieur s’est contenté d’exécuter dèlement l’estampage du

décor créé par l’illustrateur.

Crauzat, II, 46-48 – Devauchelle, III, 128-129 – Fléty, 98 – Peyré, 166-167.

128 EPSTEIN (Jean). Bonjour cinéma.

Paris, La Sirène, 1921.

In-12 (175 x 115 mm), monté sur onglets, bradel demi-

veau noir à bandes, plats de papier à motif de taches noires sur fond blanc, dos lisse titré à l’œser blanc, couverture

et dos, tête argentée, non rogné, étui bordé, boîte de toile bleue (

Leroux, 1989

)

.

800 / 1 000

É

.

Conçu et illustré par

Claude Dalbanne

, ce fameux recueil de Jean Epstein est considéré comme un véritable tour de

force typographique.

« L’intérêt précoce et inspiré de Cendrars pour le cinéma le poussa à publier aux éditions de la Sirène, dont il est le

directeur littéraire, un des livres les plus surprenants de la période :

Bonjour cinéma

de Jean Epstein. Conçu comme une

séance de cinéma, celui-ci allie sans discontinuité des poèmes, des proses, des compositions typographiques, des dessins,

le tout mis en scène par Claude Dalbanne, camarade lyonnais du jeune Epstein, et soigneusement imprimé en

1921

par

Marius Audin » (Emmanuelle Toulet).

I

G L .

« Fasciné par le cinéma, mêlé à l’aventure d’une revue littéraire, libraire, Georges Leroux (

1922

-

1999

) n’est pas un

artisan-relieur, il reste un concepteur. [...] Son œuvre est traversée par un souf e unique qui fait sa part à la construction

du rêve, à l’insolite, elle interroge en profondeur le livre lui-même, le texte qui paraît et l’époque qui le voit naître.

Extraordinairement inventif, doué d’une puissance de création peu commune, le travail de Leroux est téméraire, prend

tous les risques et se rétablit au prix de gestes équilibristes » (Yves Peyré).

Deux autres reliures sur le même livre guraient à l’exposition Georges Leroux organisée par Jean Toulet à la

Bibliothèque nationale en octobre

1990

(cat., p.

15

).

Fouché : La Sirène, n°110 – E. Toulet, « Le Livre de cinéma », Histoire de l’édition française, IV, 452-453.

Devauchelle, III, 268 – Fléty, 112 – Peyré, 218-219.

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