114
104 VERLAINE (Paul). Fêtes galantes.
Paris, Imprimé pour Charles Meunier, “Maison du Livre”, 1903.
In-4
(286 x 210 mm), maroquin bleu nuit, cadre de listels noirs entrelacés de eurs, de feuillage et de rinceaux mosaïqués
en maroquin citron, bleu, vert, marron et fauve, doublures de maroquin havane ornées d’un encadrement de eurs
mosaïquées en maroquin rouge bordant un listel bleu, gardes de faille bleue, doubles gardes, tranches dorées sur
témoins, couverture, chemise, emboîtage de toile moderne (
Marius Michel
)
.
1 500 / 2 000
Belle publication ornée de
48
illustrations d’
Alcide Robaudi
, dont
24
compositions hors texte en couleurs gravés à l’eau-
forte par
H. Maccard
et
24
culs-de-lampe en bistre interprétés au burin par
R. Serres
. Le texte a été gravé au burin par
E. Lartaud
.
Tirage à
125
exemplaires, celui-ci un des
65
vendus cartonnés (n°
66
), enrichi d’une suite à part de toutes les illustrations
sur chine et du prospectus d’annonce.
S
’H M M .
Carteret : Illustrés, IV, 393
.
Devauchelle, III, 45-48 – Fléty, 120-121 – Peyré, 127.
Reproduction page 110
105 GOETHE (Johann Wolfgang von) et Franz SCHUBERT. Le Roi des aulnes.
Paris, Édouard Pelletan, 1904.
In-4
(295 x 232 mm), reliure à plats rapportés formés de deux plaques de cuivre ornées d’un décor gravé puis laqué
inspiré de l’ouvrage, dos lisse en maroquin beige, décor de chevrons sur le retour intérieur de la plaque de cuivre,
doublures et gardes de tabis gris, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, chemise et étui, boîte de toile
moderne (
Jean Dunand – René Kieffer
)
.
10 000 / 12 000
É
C M , accompagnée du poème original de Goethe en allemand et
de la partition du lied de Schubert.
L’illustration se compose de nombreuses compositions en couleurs d’
Henri Bellery-Desfontaines
gravées sur bois par
Ernest Florian
, dont six gures à pleine page et un double portrait de Goethe et de Schubert.
Tirage à
214
exemplaires, celui-ci un des
200
sur vélin du Marais (n°
90
), auquel est joint le prospectus d’annonce.
E
,
J D .
Exécutée par René Kieffer, elle a été réalisée avant
1920
, date à laquelle Jean Dunand délaissera les plaques de laiton
(cuivre jaune) au pro t de l’ébonite, matériau bien plus léger.
« En marge des prémices de l’Art Déco, Jean Dunand (
1877
-
1942
), qui plus tard collaborera avec son ami François-Louis
Schmied pour décorer de laques certaines reliures conçues par ce dernier, fait montre de ses qualités de dinandier et de
ciseleur. C’est ainsi que, encore bien avant les années vingt, le célèbre décorateur va con er à René Kieffer l’exécution
d’une reliure sur
Le Roi des aulnes
, dont le décor des plats en cuivre est conçu et réalisé selon une technique bien
spéci que à l’artiste. Après avoir gravé légèrement dans le métal le tracé du dessin, Dunand y dépose de la limaille
d’argent ou de maillechort intégrée à la plaque au moyen d’un chalumeau, ces deux métaux fondant à une température
inférieure à celle du cuivre. Cette opération achevée, la plaque est nettoyée, ciselée, ammée et patinée avant d’être
vernie. Il semble s’agir ici du seul exemplaire connu de ce type de décor réalisé par Jean Dunand pour une reliure »
(Jérôme Callais).
Cette magni que reliure, non citée par Félix Marcilhac, est reproduite par Alaister Duncan et George de Bartha dans
leur ouvrage de référence
Art Nouveau and Art Déco Bookbinding
(Londres,
1989
, n°
107
, ill.). Elle a guré dans les
expositions
D’or et d’argent
(Paris,
2004
, n°
178
),
Livres Art Déco
(Reims,
2006
, n°
12
, ill.) et
Une vie, une collection
(Bruxelles,
2008
, n°
128
, ill.).
D
F
R. K (vente II à Londres,
21
novembre
1995
, lot
181
), philanthrope texan qui avait
réuni une exceptionnelle collection de reliures modernistes françaises, vendue au pro t de la Sutton Place Foundation.
Carteret : Illustrés, IV, 189 – Mahé, II, 255.
Félix Marcilhac, Jean Dunand, vie et œuvre, Paris, 1991, pp. 185-186 – Jérôme Callais : Une vie, une collection, p. 132.