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envoyer, lui souhaite la bonne année, etc.

22 août

1791

. Elle lui a envoyé des certificats de vie par le courrier de l’Ambassadeur

de France et espère revenir bientôt : « J’ai toujour le plus grand désir d’aller à Paris mes ma poltronnerie me retien, je vous supli

de me mender si vous croyet que je ferai bien d’y venir faire un petit tour »...

24 novembre

. Elle lui a envoyé par le courrier

de l’Ambassadeur une procuration et un certificat concernant ses revenus et des affaires à Phalsbourg, en le priant de faire ce

qu’il pensera être le mieux ; elle est inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles et prie son cher tuteur de lui écrire au plus vite...

Rothley 27 novembre

. Elle a oublié de lui dire que feu son père avait deux montres en or, et de l’argenterie. Elle hésite à vendre

sa maison de Paris : « je me suis presque engagée avec Mr d’Etillière de lui donner la préférence ». Il en a offert 112.000 livres,

« deux mille louis en or, comptant » à son cousin, mais elle veut garder les négociations ouvertes à d’autres propositions...

Londres 9 juillet 1801 :

« Me voilà donc enfin éliminée de la liste des Émigrés ? et l’arrêté en est parvenu à la Préfecture malgré

que je n’aurai jamais du être sur cette liste étant comme vous savez hors de France depuis l’année

1786

; il m’est doux de voir

que l’heure de la justice est arrivée »...

12 octobre 1801

. Elle a été atteinte de petite vérole « d’une manière accablante » et ne

se trouve pas encore assez forte pour lui répondre de sa main, même si elle est à présent hors de danger. Elle remercie Dieu de

lui accorder « quelques années pour jouir du bonheur général que cette heureuse paix va procurer », même si la faiblesse de sa

santé l’empêche de rentrer bientôt en France. Elle se réjouit de la fin de la guerre, « qui sera, j’espère, celle de tous nos maux.

D’ailleurs je puis vous assurer que je suis très disposée à préter serment de fidélité à la Constitution conformément à l’Arrêté

du 28 Vendémiaire an 9 »...

25 juillet 1803

, sur la régularisation de ses affaires, pour laquelle elle a besoin de certains documents

de famille qu’elle pensait pouvoir se procurer facilement, afin de prouver son identité et sa légitimité : extraits mortuaires de

son père et de sa cousine, certificat de résidence de son cousin, etc. « C’est avec chagrin que j’ai appris qu’il n’y avait pas une

conformité parfaite entre les registres de Versailles et mes actes et contrats à l’égard de mon nom de baptême et de ma date

de naissance ». Un homme de loi très réputé l’a rassurée en affirmant que « la similitude est si frappante et qu’il y a tant de

personnes à Paris qui peuvent prouver mon identité » que ça devrait se résoudre facilement...

On joint une p.a.s. de sa tante Veuve Lumière, à Perregaux, en faveur de sa nièce ; une l.a.s. de son cousin Lumière de

Prainville à Perregaux ; un projet de lettre à un Citoyen Ministre réclamant la radiation de Mlle Duthé de la liste des émigrés.

23.

François-Alexandre-Pierre GARSAULT

(1691-1778).

Notionaire, ou Mémorial raisonnée de ce qu’il y a d’utile

et d’intéressant dans les connoissances acquises depuis la création du monde jusqu’à présent

(Paris, Desprez,

1761) ; fort in-8, plein veau raciné, VIII, 733 pp. (

reliure de l’époque

).

300/350

Ouvrage de type encyclopédique, avec un très intéressant et long chapitre musical (pp. 601 à 668) divisé en trois sections :

« De la musique exécutante – Des instruments de musique – Du Plein-chant ». Très fines gravures en taille-douce représentant

le violon, la flûte, le hautbois, le dessus de viole, le basson, le serpent, les « timballes »,… dos recollé, mors fendu, impeccable

intérieurement.

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