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130 [MANUSCRIT]. CONFUCIUS,
trad
. François BERNIER. Confucius ou la Science des princes, contenant les principes
de la religion, de la morale particulière, & du gouvernement politique des anciens empereurs &magistrats de la Chine.
Abrégée et mise en françois par M
r
Bernier. S.l.,
1688
. Manuscrit de la fin du XVII
e
siècle. [206] ff. – [GASSENDI
(Pierre)]. La Philosophie d’Epicure recueillie de ses propres termes & de ceux des Auteurs anciens. S.l.n.d. Manuscrit
de la fin du XVII
e
siècle. [230] ff. Ensemble 2 volumes petit in-4, veau marbré, triple filet à froid, dos lisse orné, pièce
de titre fauve, roulette sur les coupes, tranches rouges (
Reliure du XVIII
e
siècle
)
.
3 000 / 4 000
1° Confucius : Manuscrit précieux pour l’histoire des rapports entre l’Europe et la Chine et les débuts de la
sinologie européenne.
Il contient une copie de l’époque de la première traduction française du
Confucius Sinarum philosophus
, ouvrage latin
dans lequel parut, en
1687
, la première traduction diffusée en Europe des
Entretiens
de Confucius.
« Véritable encyclopédie de la pensée chinoise », le
Confucius Sinarum philosophus
a eu, d’après Thierry Meynard,
« une répercussion importante sur des intellectuels comme Pierre Bayle, Malebranche, Leibniz, ou Voltaire, imposant
l’image d’une Chine philosophique qui allait perdurer jusqu’au début du XIX
e
siècle ».
On doit cette adaptation française à François Bernier (
1620
-
1688
), célèbre médecin, philosophe et voyageur, disciple de
Gassendi, dont il a publié un
Abrégé de la philosophie
en sept tomes (
1684
).
Malgré la notoriété de son auteur,
Confucius ou la science des princes
est demeuré inédit du XVII
e
au XXI
e
siècle ; il
n’a été publié qu’en
2015
, par Sylvie Taussig. Seules les
15
premières pages de l’avis au lecteur avaient été insérées dans
le
Journal des savants
de l’année
1688
.
Deux autres manuscrits du même ouvrage sont conservés à l’Arsenal (Mss.
2381
et
2689
), le second étant réputé autographe.
2° Gassendi : Précieux manuscrit contenant une traduction française inédite de l’exposé de la doctrine
épicurienne par Gassendi, publié en latin en
1649
sous le titre de
Syntagmata philosophiæ Epicuri
. Cette traduction
anonyme pourrait être elle aussi l’œuvre de François Bernier, grand admirateur d’Épicure et disciple de Gassendi.
Le texte se clôt sur cet
Avertissement du traducteur
: « Et tel a esté jusques icy le langage d’Epicure, auquel Monsieur
Gassendi n’a fait que prester sa plume, comme j’ay presté la mienne à la traduction de son ouvrage en latin sous le titre
de Syntagmata Philosophiæ Epicuri, qui a esté imprimé à Lion durant sa vie dans ses Remarques sur le dixième livre
de Laerce… »
Précédé d’une introduction intitulée
De la Philosophie en général
, le traité se compose de trois parties répondant aux
trois divisions de la philosophie selon Épicure :
La Canonique, La Physique
(qui comprend quatre sections :
De l’Univers,
Du Monde, Des choses basses ou terrestres
et
La Météorologie
) et
La Morale
.
Ces deux manuscrits en reliure uniforme du XVIII
e
siècle sont conservés dans un étui collectif en maroquin vert signé
de Thomas Boichot.
De la bibliothèque Charles-Louis Marie de Coskaer, comte de La Vieuville (
1697
-
1771
), chevalier de Malte, avec
ex-libris manuscrit dans chaque volume.
Discrètes restaurations aux reliures. Petit travail de ver marginal aux premiers feuillets du
Confucius.
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