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159

tembre

, retour de Washington et Rochambeau. Explosion :

CORNWALLIS avait envoyé 6 brûlots pour mettre le feu aux vaisseaux

et bloquaient la rivière...

23-26 septembre

, réunion à Williamsburg

de troupes aux ordres du baron et du comte de VIOMÉNIL.

27 sep-

tembre

, la division américaine commandée par La Fayette et le corps

du général GREEN se portent à 6 miles en avant.

28 septembre

,

départ des armées française et américaine pour York. Critiques sur

les erreurs stratégiques de CORNWALLIS, qui les laisse approcher

sans opposition. L’ennemi se retire de ses avant-postes alors qu’ils

débouchent dans la plaine… Quelques coups de canon sont tirés vers

Washington, Rochambeau et leurs officiers d’état-major, plutôt «pour

leur faire honneur, que pour les troubler dans leurs opérations»…

28-30 septembre

, travaux d’élargissement des voies de communi-

cation, construction de redoutes… Topographie de Yorktown. Impré-

voyance de Cornwallis, et médiocre état de ses fortifications.

Reconnaissance des alentours par le comte de Vioménil, les grena-

diers d’Agénois et les chasseurs de Gâtinais; décisions stratégiques.

Découverte de deux redoutes abandonnées par Cornwallis : explica-

tion de cette erreur, qui prouve que le général était moins entrepre-

nant qu’on ne le disait…

1er-6 octobre

, préparatifs du siège; ouverture

de la tranchée, dans la nuit du 6.

7-8 octobre

, feu sur les travailleurs,

réplique par les «

riffle-man

» de La Fayette…

9-11 octobre

. Washington

ordonne le début du feu; poursuite des travaux nocturnes sur la

tranchée; prix de ces travaux. Rapport d’un déserteur… On tire «à

boulets rouges» sur les bâtiments dans la rade:

le Charron

, 44 canons,

prend feu; dès lors «toutes les batteries de canon et de mortier se

dirigerent sur ce point, et firent jusques au jour un feu epouvantable»…

11-12 octobre

, Washington et Rochambeau décident de faire ouvrir

une autre parallèle, à 100 toises des retranchements ennemis; échec

d’une tentative de brûler les abattis de l’ennemi en avant de sa redoute

de la droite…

12-13 octobre

, feu terrible sur les travailleurs: 30 morts

ou blessés; entrée dans la nouvelle parallèle, dont le point le plus

éloigné est à 120 toises du corps de la place. «à chaque pas que nous

faisions en avant, notre etonnement redoubloit. Nous ne pouvions

pas conçevoir la cause d’une aussi parfaite tranquilité de la part de

l’ennemi. On pouvoit même l’appeler,

apathie

, dans toutes les regles.

Comment, etoit-il possible ! que 6000 hommes des troupes réglées,

des troupes agguerries, accoutumées au climat, bien nourries, et

bien paÿées, nous laissassent ouvrir une seconde parallele, aussi

prez du corps de leur place, sans faire des vigoureuses sorties»…

13-14 octobre

, bombardement ennemi: 75 hommes tués ou blessés,

«la plus forte perte tomba sur les americains, qui sans se decourager

travaillerent toute la nuit avec une ardeur sans egale»… Nouvelles

d’une désertion «tres considerable» de la part d’Allemands au service

des Anglais.

14-15 octobre

, décision de prendre les deux redoutes

occupées par l’ennemi, en dehors de la place : les Français sont

chargés de la plus forte des deux. «Le

baron de Viosmenil

n’eut pas

plustot prononçé le signal convenu, qui etoit

à moi, grenadiers, vive

le roi, tue, tue !

que les grenadiers et chasseurs […] arrachent, et

penetrent dans çes abattis de sapin, à travers une grelle efroÿable

de mousqueterie, et arrivent au pied de la redoute. Les uns plantent

leurs echelles, les autres sautent dans le fossé, grimpent par dessus,

et s’acrochant aux palissades, penetrent dans la redoute, sans que

la mort, ni la chute de leurs camarades qui etoient renversés dans

le fossé puisse les intimider. Des l’instant qu’une partie de ces braves

gens, eut penetré dans la redoute, l’ennemi ne fit point la resistance

à laquelle l’on s’attendoit. Les anglois se replierent dans un des boÿaux

qui communiquoit au corps de la place, et de la ils firent un feu

terrible, et maltraiterent beaucoup nos troupes. Pour ceux qui vou-

lurent tenir ferme dans la redoute, ils furent presque touts egorgés,

à la reserve de

40 anglois

, et de

5 officiers

, auxquels

le baron de

Viosmenil

sauva la vie. Il les envoya sur le champ au

generalissime

Washington

»… Bilan des pertes…

15-16 octobre

, 500 hommes de

l’infanterie légère de Cornwallis font une sortie nocturne et attaquent

le régiment d’Agénois; le colonel d’Autichamp rallie ses troupes et

les Anglais regagnent leurs retranchements…

16-17 octobre

, pluie

d’obus sur la tranchée : ce fut le «dernier effort» de l’ennemi, et le 17

«vers les 4 heures du soir on vit sortir des retranchements un offiçier

anglois

avec un mouchoir blanc à la main

faisant signe qu’il avoit

une lettre à remettre. Des qu’il fut entré dans notre tranchée il pria

qu’on fît cesser le feu, et qu’on le conduisit au

general Washington

»…

On voit des chaloupes quitter York pour Gloucester…

18 octobre

,

échange d’otages, discussion des articles de la capitulation. Explica-

tion de la politique du Congrès, visant à «séduire» les étrangers pour

les faire s’établir en Amérique…

19 octobre,

texte des articles de la

capitulation; cérémonie de la sortie d’York, à laquelle Cornwallis

n’assiste pas, remplacé par le général WAREM, commandant le

bataillon des gardes angloises : il tâche de présenter son épée à

Rochambeau, mais celui-ci le renvoie au généralissime américain.

Contrairement à l’usage, et à la différence de leurs camarades alle-

mands, les officiers anglais défilent «leurs mains nonchalement

derriere le dos, leurs epées dans le fourreau, une legere canne à la

main, et ne saluerent exactement que les officiers généraux des deux

armées qui etoient à l’entrée de la ville. Cette conduite ainsi que leur

arrogance revolta les deux armées»; les soldats anglais évitent de

regarder les Américains… –

Evenement qui prouve que le prejugé

national put être detruit

: petit roman sentimental arrivé chez un

planteur francophobe…

Traversée de l’Amerique septentrionale, à la Martinique sur la

flotte du comte de Grasse

, 28 octobre-26 novembre 1781. Journal

de bord avec ordre de marche des vaisseaux.

1781-1782

.

ANTILLES

. Reprise du journal de bord, dans le second

volume. Le régiment d’Agénois est alors aux îles du Vent. Relation

de la

prise de Saint-Eustache

, par le marquis de BOUILLÉ, fin

novembre.

Siège de l’île de Saint-Christophe

, auquel Cadignan

participe, avec détail des manœuvres des armées navales française

et anglaise, janvier-février 1782, et texte de la capitulation des îles de

Saint-Christophe et Nièves. Événements dans les mers des Antilles,

mouvements de vaisseaux, manœuvres. Combat naval du 12 avril 1782,

entre RODNEY et GRASSE; ses suites; longue analyse de l’importance

de la victoire anglaise, et des erreurs d’appréciation de Versailles et

Madrid; bilan des morts et blessés.

Journal de la traversée du Port-au-Prince en France en 1782

,

1

er

août-28 novembre; voyage dont les étapes sont marquées avec

précision, de même que les aléas tels qu’une insuffisance dangereuse

d’eau douce, le risque des corsaires, la rencontre d’un petit navire

anglais en détresse…

Précis des differents evenements de la guerre qui a procuré l’inde-

pendence aux Etats Unis de l’Amérique

: chronologie récapitulative,

suivie d’états de la population, des principaux ports américains, et des

pertes anglaises, françaises, espagnoles, hollandaises et américaines,

en vaisseaux, frégates ou corvettes.

On joint

divers documents familiaux: lettres de chevalier de Saint-

Louis pour Louis Dupleix de Cadignan signées par Louis XVIII, 1814;

partage de succession parmi les parents de la veuve de Louis Dupleix,

1829, et son testament, 1830; liste de frégates et bâtiments du Roi; etc.

provenance :

vente Néret-Minet & Tessier, 26 juin 2009 (n° 75).

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