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les collections aristophil

40

939

COCTEAU JEAN 1889 1963

L.A.S.

, 8 février 1918, à Alfred

VALLETTE

;

2 pages in-8.

500 / 600 €

Lettre autographe signée de Jean Cocteau

du front à Alfred Vallette, directeur du Mer-

cure de France.

Emouvante lettre à « Son cher Patron »,

témoignage de la vie quotidienne au front.

[…] « Mon visage dénonce une grande fatigue,

une grande tristesse. Malgré le sublime du

spectacle, on se lasse d’une pièce trop

longue, des obus locomotive, des hommes

durs qui geignent de sou rance, des gamins

féroces… »

Jean Cocteau a joint une photographie le

représentant dans une tranchée, qu’il évoque

dans sa lettre.

940

COCTEAU JEAN 1889 1963

D

édicace à

Pablo PICASSO,

manuscrit autographe signé,

circa 1923; 1 page in-4.

1 200 / 1 500 €

Célèbre texte en partie inédit de la première

version de la préface de Dessins, 1924, dédié

à Pablo Picasso.

[…] « Les poètes dessinent-ils [ne dessinent

pas]. Ils dénouent l’écriture et la renouent

ensuite autrement. Vers quatre heures du

matin, leur porte-plume dessine [marche]

tout seul. C’est pourquoi je me permets de

te dédier cent cinquante dessins [croquis]

faits sur des buvards, des nappes et des dos

d’enveloppes. Sans ton conseil, je n’eusse

jamais osé les réunir. »

941

COCTEAU JEAN 1889 1963

Ma vie c’est le théâtre,

manuscrit

autographe écrit pour Jean MARAIS;

7 pages in-8.

600 / 800 €

Manuscrit autographe rédigé pour Jean

Marais sur la vie théâtrale de ce dernier

[…] « Ma vie c’est le théâtre. Le reste n’a

aucune importance. Les coulisses dont rêve

les jeunes filles les décevraient beaucoup,

c’est sale, triste et semblable à l’école au

monastère… Je fais du théâtre parce que je

l’aime, si je faisais du théâtre pour plaire je

serais malheureux puisque ce sont les défauts

dont j’essaye de m’écarter qui plaisent. Les

critiques de l’Aigle à deux têtes me voient

sportif, hors je ne suis pas sportif et s’il

m’arrive de monter à cheval dans un film, je

me lance parce qu’il faut le faire, je tombe

parce qu’il faut tomber, parce que c’est écrit…

Car le texte de Cocteau est incantatoire,

très simple, très dur mais ne permets pas

la moindre faute… Dans les Parents terribles,

j’ai l’habitude de me coucher à plat ventre

dans les coulisses et de me faire pleurer

longuement avant mon entré du dernier acte.

Je m’essuie les yeux pour ne pas avoir le

bénéfice de ces larmes… » […]

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