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les collections aristophil
1014
VIAN BORIS 1920 1959
Le Client du matin. Le Tordu
, manuscrit autographe,
circa 1954; 2 pages in-4.
1 800 / 2 200 €
Manuscrit autographe
au stylo à bille rouge de Boris VIAN titré « Le
Client du matin. Le Tordu », critique de la pièce du poète irlandais,
membre de l’I.R.A., Brendan BEHAN, « The Quare Fellow », montée
pour la première fois à Dublin, texte engagé condamnant la peine
de mort et, à travers elle, la brutalité et l’hypocrisie.
« […] Les gardiens ont aussi leur mot à dire, en particulier Régan, un
drôle de personnage, adversaire résolu de la peine suprême et qui
continue à faire ce métier qu’il n’aime pas, dans le seul but, bien
qu’il s’en défende, d’apporter un peu de réconfort au supplicier de
l’aube […] »
1015
VIAN BORIS 1920 1959
Je n’ai pas gagné le prix de la Pléiade
,
poème autographe illustré, [juillet 1946];
1 page in-8 à l’encre.
3 000 / 4 000 €
Le 18 juin 1946, Louis-Daniel HIRSCH, le directeur commercial de
Gallimard, contacte Boris VIAN pour lui proposer que son roman
« L’Ecume des Jours » concourt au Prix de la Pléiade décerné à un
manuscrit « maison » par un jury « maison ».
Boris VIAN est enthousiaste et ses chances de gagner sont certaines.
Malheureusement pour lui, certains des jurys qu’il pensait acquis à
sa cause lui font faux bond, et c’est à « Terre du temps » de l’abbé
Jean GROSJEAN que revient le prix.
Seuls QUENEAU, SARTRE et LEMARCHAND avaient voté pour lui.
Déçu, vexé, se sentant trahi par PAULHAN et ARLAND, Boris VIAN
rédige ce poème qu’il enlumine de compositions abstraites :
« Nous étions partis presque z-équivallants. Hélas !
Tu m’as pourfendu et cuit, Paulhan
Victime des pets d’un Marcel à relent
J’ai-zé-té battu par l’abbé Grosjean
Qui m’a consolé, c’est Jacques le Marchand […]
Sartr’ apprendra, qu’ils m’ont dit en rigolant
A ne pas écrire des poésies mystère […]
Je vais faire une pensée
Bouchez-vous le nez […] »