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[CHÂTEAU DES FLEURS].
La salle de danse.
Daguerréotype stéréoscopique, anonyme, vers 1855.
1500 / 2000€
Le château des fleurs était un jardin situé aux Champs Élysées, non loin du bal Mabille. Ces deux lieux étaient liés car ils ap-
partenaient à Victor Mabille. Au château des fleurs étaient données des grandes fêtes dansantes et musicales qui alternaient
avec celles du jardin Mabille.
En voici le tableau qu’en donnait Texier en 1852 : «Au Château des Fleurs, les gonfalons peinturlurés invitent la foule à venir
fouler les gazons arrondis en corbeilles. Les verres de couleur, habilement disséminés dans les massifs, donnent à la verdure
cette couleur bleu tendre que l’on retrouve dans les paysages des peintres galants de l’autre siècle. Des fresques animées
se détachent sur un fond de verdure à travers les écharpes de gaz et les guirlandes. C’est véritablement le jardin d’Armide.
Les statues palpitantes se groupent, s’enlacent, et représentent, dans des poses charmantes, les plus gracieux tableaux de
la féerie et de la mythologie. Vénus sort du sein des eaux ; elle secoue sur ses belles épaules ses cheveux dorés, qui laissent
glisser sur son corps frémissant les perles de la mer ; autour de la déesse, les néreïdes, les nymphes accourues de tous les
palais de l’Océan et le cortège obligé de tritons et de monstres marins. Le château des Fleurs a la spécialité des
visions aé-
riennes
; et de tous les tableaux vivants qu’on a vus sur les scènes des boulevards, à l’époque où la plastique faisait fureur, ces
visions sont, sans contredit, ce qu’il y a eu de plus nouveau et de mieux rendu, de plus chaste et de plus gracieux» (Texier,
Tableau de Paris
, I, 1852, p. 7).
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[CHÂTEAU DES FLEURS].
La salle de danse.
Daguerréotype stéréoscopique, anonyme, vers 1855.
1500 / 2000€
Autre vue de la salle de danse du château des fleurs.
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