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L
orettes
98
[TOULOUSE-LAUTREC (H
enri de
)] JOZE (J
oze
).
Babylone d’Allemagne. Types de Berlin.
Paris : P. Antony et C
ie
, 1894. —
In-18, 174x112 : 205pp., (3 ff. dernier blanc), couverture illustrée. Demi-basane
brune, dos à nerfs orné, tranches mouchetées, couverture illustrée (
reliure du temps
).
300 / 400€
Édition originale très rare dont il n’y a pas eu de tirages sur grands papiers. Elle comporte une très belle couverture illustrée
par Henri de TOULOUSE-LAUTREC et 18 compositions en noir dans le texte, de Ferdinand BAC et Lubin de Beauvais.
Victor Joze propose dans cet ouvrage une peinture notamment des filles publiques allemandes ; il en donne cette image peu
flatteuse dans sa préface : « La fille publique qui fréquente nos établissements de plaisir, pour y trouver son pain quotidien,
garde toujours une certaine retenue. Elle est heureuse de pouvoir se faire passer pour une «danseuse» (…) La fille allemande
se fiche pas mal du côté extérieur de son métier. Elle ne va pas s’amuser à vouloir poser pour une artiste. Elle est prostituée
et pas autre chose. Plus (elle) est jolie et lancée, plus elle se fait payer, voilà tout. (…) À côté de ces héroïnes de Babylone
d’Allemagne, à la démarche lourde, aux tétons avachis, la plus grossière fille de Paris apparaît comme une reine de joie ! »
Bon exemplaire avec simplement de petits frottements aux nerfs.
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VALTESSE DE LA BIGNE (
sous
le
pseudonyme de
EGO (
en grec
)).
Isola.
Paris : E. Dentu, 1876. —
In-18, 187x120 : (3 ff.), 234, 8pp., couverture imprimée. Broché.
200 / 300€
Seconde édition, aussi rare que la première parue la même année, de ce roman autobiographique.
Valtesse de La Bigne, de son vrai nom Louis Delabigne (1848-1910), était une célèbre courtisane, actrice et demi-mondaine,
amie des peintres Édouard Manet, Henri Gervex, Édouard Detaille, Gustave Courbet, Eugène Boudin, Alphonse de Neuville.
Elle fréquenta de nombreux écrivains comme Théophile Gautier, Edmond de Goncourt, Pierre Louÿs, Octave Mirbeau ou
encore Émile Zola à qui elle inspira le personnage de
Nana.
Collectionneuse d’art, elle donna au Musée des arts décoratifs
de Paris son remarquable lit de parade en bronze créé en 1877 par Édouard Lièvre.
Cet ouvrage est aujourd’hui quasi introuvable sur le marché. Il eut peu de succès mais connut malgré tout 2 éditions la même
année, la première parut en février et celle-ci en mai. Il n’y a pas eu de tirages sur grands papiers.
Exemplaire enrichi d’un envoi de l’auteur adressé au vicomte de Rohan.
Quelques déchirures et manques au dos et sur les bords de la couverture, dos cassé. Quelques rousseurs éparses.
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