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(1905-1995)

58

BEROALDO (F

ilippo

).

Libellus quo Septem sapientium Sententiae discutiuntur [Heptalogos sive Septem sapientes

au colophon

].

Bologne : Benedictus Hectoris, 18 décembre 1498.

— In-4, 194 x 134 : (24 ff. dernier blanc) [sig. a-c

8

] ; car.

romains, 27 lignes. Cartonnage papier marbré à la bradel (

reliure moderne

).

1000 / 1500 €

13990/180

BMC, VI, p. 844. - Hain, *2974. - Pellechet, 2227. - Goff., B-487.

Édition originale dédiée à Johann von Wartenberg, de cet opuscule de seulement 24 feuillets de l’écrivain et érudit italien

Filippo Beroaldo (1453-1505).

Cet auteur fut l’une des grandes figures intellectuelles italiennes de l’époque, que Pic de la Mirandole surnommait d’ailleurs

la « bibliothèque vivante ». Après avoir professé avec succès à Parme et à Milan, il fut appelé à Paris où il enseigna plusieurs

mois avant d’être rappelé dans sa ville natale de Bologne où l’université lui conféra la chaire de professeur de belles-lettres.

Les leçons qu’il donna à Paris inspirèrent aux Français le goût de la littérature ancienne et préparèrent à la naissance d’une

troisième littérature classique en Europe. Il fut l’auteur de nombreux ouvrages dont des poésies néo-latines, des commen-

taires d’auteurs anciens, des facéties, etc.

Dans ce petit livret il propose un commentaire des sentences des sept sages de Grèce, qu’il prononça à l’automne 1498. Son

objectif était notamment de désacraliser la valeur courtoise de ces anciennes sentences, en mettant en valeur leur charge

morale et en même temps les conséquences qu’elles avaient sur la vie des citoyens. En cela il cherchait à s’éloigner du milieu

néoplatonicien et à revenir à la tradition du premier Quattrocento typique de l’humanisme civil.

Cette édition est très rare. Elle fut imprimée en caractères romains à Bologne par Benedictus Hectoris.

Cet exemplaire comporte de nombreuses annotations anciennes, de différentes mains, à étudier. Les deux côtés du premier

feuillet ainsi que le dernier feuillet blanc, sont recouverts de notes anciennes. On trouve notamment sur le haut du premier

feuillet un ex-libris manuscrit daté de Bologne le 23 février 1708, émanant du médecin André Fournier, surmontant cette

phrase écrite en français au XVI

e

siècle semble-t-il : « Parle peu Regarde quoy et qui ». Au verso ont été écrites deux recettes

médicales en français, respectivement intitulées « Recepte pour guerir d’arteres » et « Pour guerir les fiebvres ».

Bon exemplaire en reliure moderne. Le relieur a bien fait attention à ne pas couper les notes figurant dans les marges. Un

collectionneur de marque d’imprimeur a malheureusement découpé celle de Benedictus Hectoris qui figurait au verso de

l’avant-dernier feuillet, occasionnant la perte d’une partie des 12 dernières phrases du texte se trouvant au recto, et d’une

partie de la note manuscrite du XVI

e

siècle.

Provenance : André Fournier, avec ex-libris manuscrit. - Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, avec ex-libris.