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(1905-1995)

37

THOMAS D’AQUIN (S

aint

).

De veritate catholicæ fidei contra errores gentiles.

Venise : Franz Renner, Nicolas de Francfort,

[1476]. — In-4 et petit in-folio, 229 x 160 : (285 ff. sur 286, mq le

dernier blanc) ; car. goth., deux col. de 42 lignes. Peau de truie taupe, filet à froid en bordure des plats, dos à

nerfs, tranches rouges (r

eliure du XX

e

siècle

).

4000 / 6000 €

13990/190

Hain, *1386. - Goff, T-192. - BMC, V, p. 193. - Pel-

lechet, 987.

Troisième édition incunable, la première véni-

tienne, de la

Summa contra gentile,

ou

Livre sur

la vérité de la foi catholique contre les erreurs des

infidèles,

de Saint Thomas d’Aquin (1225?-1274).

Maître en théologie, Thomas d’Aquin a eu une

haute conscience de sa vocation de docteur, au

service de la vérité. Il s’était rendu compte de la

révolution intellectuelle qui s’accomplissait en

Occident depuis le début du siècle, sous l’in-

fluence de la philosophie païenne et en particu-

lier de l’aristotélisme. Il élabora une philosophie

authentique pour les besoins de la chrétienté de

son temps et pour repenser tous les problèmes

théologiques. En cela la philosophie de Thomas

d’Aquin était une philosophie nouvelle, synthèse

originale de l’aristotélisme et du néoplatonisme

qu’il faut voir comme la première philosophie

digne de ce nom que la civilisation chrétienne ait

produite.

Il écrivit plusieurs traités en ce sens dont celui-ci

qu’il composa durant son premier séjour à Paris

dans les années 1250 pour combattre les adver-

saires des mendiants. Il s’agit du second traité de

théologie de l’auteur, faisant suite à son

Com-

mentaire des Sentences,

constituant une large

synthèse chrétienne de la pensée philosophique

aristotélicienne. Il se divise en deux grandes

parties, la première comprenant 3 livres et la se-

conde un livre, dans lesquelles le philosophe en-

treprend de réfuter les erreurs des philosophes

païens de l’Antiquité et des religions non chré-

tiennes.

L’édition princeps de ce texte parut à Strasbourg

dans les premières années de 1470, avant 1474.

Celle-ci en est la troisième, après celle de Stras-

bourg précédemment mentionnée et celle de Rome sortie des presses d’Arnold Pannartz le 20 septembre 1475. Elle est

imprimée en caractères gothiques, sans signatures ni réclames. Il est à noter que les cahiers sont soit in-4 soit in-folio.

Bon exemplaire complet, excepté du dernier feuillet blanc, entièrement rubriqué en rouge, dans une reliure signée, mais

dont la signature est difficile à identifier.

EXEMPLAIRE COMPRENANT UNE RARE SENTENCE ECCLÉSIASTIQUE MANUSCRITE DE L’ÉPOQUE.

Il comporte effectivement sur le premier feuillet une rare et très intéressante sentence ecclésiastique manuscrite de l’époque

qui a fait l’objet d’une étude et d’une publication par Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu dans la revue bruxelloise

Graphica

le 15 mai 1947, sous le titre :

Une curieuse sentence ecclésiastique.