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WILLETTE (A

dolphe

).

Le Pierrot.

Paris, 6 juillet 1888-20 mars 1891

. — 51 numéros in-folio, 404 x 305. Bradel demi-toile bleu foncé à coins, dos

lisse, non rogné, étui (

reliure de l’époque, étui moderne

).

600 / 800 €

7493/57

Collection complète de ce journal satirique littéraire fondé par le peintre, illustrateur et caricaturiste Adolphe Willette (1857-

1926). Il proposait sur deux feuillets des dessins et caricatures de l’artiste ainsi que des articles et textes littéraires, d’Émile

Goudeau et de Willette pour les 11 premiers numéros et de Willette seul par la suite.

Vingt-six numéros parurent en 1888, 23 en 1889, et 2 en mars 1891 après une interruption de plus d’un an, ces deux derniers

ayant été conçus avec la collaboration de Rupert Cabarin.

PRÉCIEUX EXEMPLAIRE D’ADOLPHE WILLETTE, dont le cachet imitant sa signature figure sur la première garde.

On y trouve à l’intérieur quelques signets de papier et des annotations de la main de l’artiste dont certaines donnent

d’intéressantes précisions et révèlent l’amertume qu’il avait envers certains de ses collaborateurs. Son journal fut

effectivement un échec et cet échec fut pour lui une durable déception. Dans le numéro 12, correspondant au premier

numéro paru sans la collaboration de Goudeau, il a indiqué sous la lettre de ce dernier indiquant son départ, la raison de sa

démission : « parce que je ne pouvais plus payer ses chroniques ». Dans le numéro 17 de 1888, il a ajouté à propos de Gillot,

dédicataire du texte intitulé,

Mais où sont les neiges d’antan ?,

cette méchante remarque : « (millionnaire) Ce Gillot pour 50

frs d’une dette de cliché m’a fait faire 500 frs de frais ! et poursuivre “à boulets rouges” (style d’huissiers) ». Sous le dessin

de la couverture du numéro 22 de 1889, il a inscrit en bleu : « Dessin massacré par le phograveur (sic) et salaud Decaux ».

Il a parfois ajouté des précisions sur quelques-uns de ses dessins et a remplacé le pseudonyme qu’il utilisa pour signer

certains de ses poèmes par son nom.

Exemplaire enrichi de l’article de Maurice Donnay sur

La Butte, ses Écrivains et ses artistes,

extrait des

Annales,

portant sur le

cabaret du Chat-Noir. Il a été annoté par Adolphe Willette et sa sœur Pepita. Cette dernière a ajouté au-dessus d’un portrait

de Rodolphe Salis : « Le diable ! Il me faisait peur quand j’avais 15 ans ! » et au-dessus de celui de Maurice Donnay : « Bon

Dieu qu’il est laid ».

On y trouve également un feuillet comportant deux morceaux de croquis orignaux de l’artiste, 5 coupures de journaux dont

une collée sur la première doublure et une collée sur la couverture du numéro spécial du 5 mars 1891, et une caricature

représentant Pierrot tirant la queue du diable, extraite d’un journal, collée à la seconde garde blanche.

Restaurations au numéro 20 de 1888.

On joint une rarissime gravure de circonstance faite par Willette pour le déménagement de son ami Paul Beuve au 102ter

rue Lepic. Beuve est connu pour avoir été un collectionneur passionné de tous les objets qui pouvaient exister à la gloire de

Victor Hugo. Sa collection fut offerte à la Maison du célèbre écrivain dont il avait été le premier bibliothécaire.