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AGRIPPA (Heinrich-Cornelius). De occulta Philosophia

Libri Tres. S.l.n.d. [au colophon] :

Anvers, Joannes Grapheus,

février 1531.

In-4, basane granitée, double filet doré, dos orné,

tranches mouchetées de rouge (

Reliure du XVII

e

siècle

).

3 000/5 000 €

P

REMIÈRE

ÉDITION

,

EXTRÊMEMENT

RARE

,

DE

CE

TRAITÉ

CÉLÈBRE

.

Le

De occulta philosophia,

avec le

De incertitudine de

vanitate scientiarum,

également paru chez Grapheus, en 1530,

est l'un des deux textes majeurs d'Henri-Corneille Agrippa de

Nettesheim (1486-1535), humaniste né à Cologne, grand

théoricien des sciences occultes et de la kabbale, et maître

incontesté de la magie naturelle.

L'ouvrage se présente comme une somme des connaissances

de l'époque en matière de magie élevée grâce à lui au statut de

philosophie occulte. Agrippa distingue trois grands groupes

qui régissent la philosophie occulte : la magie naturelle, la

magie céleste et la magie cérémonielle, ou divine. À chacun

d'entre eux est consacré l'un des trois livres de son ouvrage.

Malgré l'indication

Libri tres

qui figure sur le titre, cette édition

anversoise ne contient que le premier livre de l’ouvrage, lequel

ne fut publié dans son intégralité qu'en 1533 à Cologne.

Elle est ornée de 2

BEAUX

PORTRAITS DE

C

HARLES

Q

UINT ET DE

L

'

IMPÉRATRICE

I

SABELLE

D

'E

SPAGNE

, gravés sur bois à pleine

page. Le titre est placé dans un encadrement architectural

gravé sur bois, signé des initiales

I. G.

Celui-ci provient du

matériel typographique de l'imprimeur-libraire anversois

Joannes Grapheus, dont la jolie marque représentant la Charité

se trouve au verso du dernier feuillet (cf. Silvestre, n°630).

Le privilège de l'édition, daté de Malines le 12 janvier 1529 (n.s.

= 12 janvier 1530), a été accordé par Charles Quint à l'auteur

pour la publication de quatre de ses traités : le

De occulta

philosophia,

le

De incertitudine,

le

In artem brevem Raimundi

Lulli commentaria,

et le

Quaedam orationes et epistolae.

Il est

rédigé en langue française, qui était la langue officielle de la

cour de Brabant, et a été imprimé en caractères gothiques.

Moins d'une dizaine d'exemplaires de cette édition sont

répertoriés dans les catalogues en ligne. De plus, elle n'est pas

citée par Caillet ni Dorbon, et ne figurait pas dans les grandes

collections ésotériques du XIX

e

siècle (Ouvaroff, Méon, etc.).

L'exemplaire porte sur la première garde l'ex-libris manuscrit

P. Bonnet M. R. ord. 1683

qui semble être celui de Pierre

Bonnet Bourdelot († 1709), médecin ordinaire de Louis XIV

et premier médecin de la duchesse de Bourgogne.

Un ex-libris manuscrit ancien biffé sur le titre, et une étiquette

de cote collée sur le bord de ce dernier. Partie inférieure

blanche du titre refaite, manque de papier angulaire restauré

au dernier feuillet. Le feuillet A 6 , blanc, n'a pas été conservé.

Reliure usagée.

2

ALGÉRIE. — [CANARD]. Figure d’un signe

extraordinaire qu’on a veu en l’air, paroissant sur Alger le 5

Aoust 1683. Et Copie d’une Letre [sic] écrite de la Flote de

France, par un Officier François à un de ses amis à Toulon.

Jouxte la Copie imprimée à Marseille, Charles Brevion,

s.d.

Placard in-folio, en feuille.

400/500 €

R

ARISSIME

CANARD

RELATANT

LE

BOMBARDEMENT

D

’A

LGER

PAR

D

UQUESNE

EN

1682-1683.

Orné d’un très beau bois de style archaïque figurant un

Cavalier armé de pied en cap, dans une nuë toute en feu…

Abraham Duquesne (1610-1688), lieutenant général des

armées navales de France, commanda l’opération navale

contre la régence d’Alger et bombarda à deux reprises la ville

en 1682 et 1683, forçant le dey à libérer tous les esclaves

chrétiens retenus captifs.

Beau document. Manque à la bibliographie de Playfair sur

l’Algérie.

3

ALMANACH DES MUSES.

Paris, Delalain

[puis :

Louis

]

, 1765-1798.

28 années en 16 volumes in-12, veau

fauve, filet à froid, dos orné à la grotesque, pièces de titre

fauve et rouge et de tomaison fauve et verte, tranches rouges

(

Reliure de l'époque

).

300/400 €

L'ensemble comprend les années suivantes : 1765 à 1777,

1779 à 1786, 1789 à 1791, 1794 à 1795, et 1797 à 1798.

L'année 1790 renferme l'édition originale du premier texte de

François-René de Chateaubriand, un poème composé à l'âge

de 22 ans et intitulé

L'Amour de la campagne

(pp. 205-206).

Joli ensemble en reliure décorative, au dos couvert de

chevrons horizontaux.

Petits accidents à la reliure.

3

LIVRES ANCIENS

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