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JEAN COCTEAU
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FEYDEAU GEORGES
(1862-1921)
POÈME autographe signé « Georges Feydeau
»,
Où qu’ça
s’achète les Enfants ?
; 2 pages et demie in-8.
400 / 500 €
Amusant monologue en cinq douzains, évoquant la grande question
que se pose une jeune fille jusqu’à son mariage
:
« Quand j’étais toute jeune fille,
Y’avait un’ chos’ qui m’ tracassait
:
Par quel mystèr’, dans chaqu’ famille,
Un beau jour un enfant naissait
?
»…
On joint
2 L.A.S., 22.X.1908, au sujet de son beau-frère Marcel Ballot
;
17 mars 1916, demandant la livraison de bouteilles de vin Mariani.
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IONESCO EUGÈNE
(1909-1994)
L.A.S. « Eugène Ionesco
», [mai-juin 1950], à un ami
;
2 pages in-4.
Belle lettre sur les débuts de
La Cantatrice chauve
, créée
le 11 mai 1950, au théâtre des Noctambules, dans une mise
en scène de Nicolas Bataille.
500 / 600 €
Il se plaint du manque de publicité pour sa pièce
: «
elle se passe,
tous les jours, devant 20 personnes qui rient aux éclats. […] J’avais
pensé avoir fait un acte dans lequel était présenté un monde tué
spirituellement, abruti par le conformisme, le cliché, coupé de
ses racines profondes (métaphysiques, ou religieuses, ou extra-
individuelles simplement), –livré donc au non-sens, à la désorientation.
Je croyais avoir réalisé une chose douloureuse. Pourtant le résultat
est très comique
». Mais les critiques n’ont pas daigné se déplacer
« pour voir la pièce d’un inconnu (admirablement joué par la troupe
de Nicolas Bataille). […] Ils pourront engueuler la pièce après (ou ne
pas en parler du tout) mais comment décider qu’elle ne vaut rien, pas
même leur PRESENCE, s’ils ne l’ont pas vue
?
»… Il demande à son
ami de lui envoyer des critiques… Il ajoute que la mort d’Emmanuel
MOUNIER l’a plongé « dans un état affreux
»…