Mont Saint-Michel « Cité des livres ». Réfugiés à l’abri du monastère, les copistes ne sont pas pour autant coupés du monde. Le Mont participe activement aux échanges de livres, de copistes et d’influences artistiques en usage dans les Abbayes bénédictines. Lieu de passage, il bénéficie d’influences nordiques, byzantines et carolingiennes venant de toute l’Europe. Les manuscrits contribuent à leur tour à la diffusion des mouvements de pensée et des sciences de leur temps.
Suite à son apogée au 11e siècle, le scriptorium connaît une crise pendant la première moitié du 12e siècle, période d’instabilité politique, avant de connaître un renouveau sous l’abbatiat de Robert de Torigni de 1154 à 1186. Abbé du Mont pendant 32 ans et grand bâtisseur, Robert de Torigni – souvent appelé Robert du Mont – fait construire de nouveaux bâtiments, dont deux tours, l’une étant affectée à la bibliothèque. Selon la tradition, cette bibliothèque comprendrait 140 livres, chiffre énorme à l’époque, qui vaut à l’abbaye le beau nom de « Cité des livres ».
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