Lot n° 294

Jean-Pierre Papon (1734-1803) prêtre de l’Oratoire, conservateur de la bibliothèque de Marseille, et historien. 10 L.A.S. et 1 P.A., Marseille ou Paris 1775-1786, au botaniste Louis gérArd, docteur en médecine à Cotignac ; 12 pages in-4,...

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 1 625 €
Description
adresses, et 4 pages in-fol. À propos de son ^ (4 vol., 1776-1786), à laquelle Gérard participa. [5 lettres sont publiées dans l'Étude biographique sur Louis Gérard d'Octave Teissier, p. 50-56]. 17 mai 1775. Papon consulte Gérard sur les plantes et arbres particuliers à la Provence, lui soumettant des listes de variétés qu'il nommera. « Je ne me propose pas d'entrer dans le détail des insectes parce que je ne les connois pas plus que le reste, et que le détail en est infini. [...] mon ignorance sur cette matière ne me permet pas d'aller plus avant de crainte de m'égarer »... 24 août 1775. Plein de scrupules, il consulte des spécialistes pour chaque partie de son histoire, et donc soumet à Gérard « l'article des plantes », en l'invitant à le retoucher. Le catalogue joint comporte une cinquantaine de plantes « indigènes » ou « exotiques », « naturalisées en Provence »... 23 décembre 1775. Il l'encourage à continuer son travail et à achever le catalogue des plantes étrangères : « il intéressera les savans, et fera plaisir aux ignorans [...] je me garderai bien de toucher au fond ni même aux expressions tecniques »... 3 avril 1776. « Les naturalistes et les autres liront avec plaisir cette partie de mon ouvrage. Il n'y avoit que vous qui pussiez la traiter comme vous avez fait »... 30 avril 1776. Il verra M. de jussieu : « Il sera bien flatté de tout ce que vous dites de lui ; je vous assure que vous m'inspirez une grande envie de le connoître »... 26 juin 1 776. Il a vu Jussieu qui a exprimé pour Gérard « une estime particulière », et qui a été content de son travail : « Nous avons conservé 88 plantes indigènes ; il n'y a pas eu la moindre reforme à faire parmi les exotiques »... 8 janvier 1780. Invitation à fournir les additions projetées, et gratitude pour toutes les « honnetetés » qu'on lui a témoignées à Cotignac... 16 mars 1784. Arrangements pour la remise du 3e volume de son Histoire ; Papon a été « arrêté par des obstacles presqu'inévitables, quand [...] on est homme d'honneur »... 14 mai 1784. Après plusieurs déceptions (les libraires de Paris « font les insolens »), il a trouvé un libraire d'Orléans qui se chargera du manuscrit de Gérard : « il s'apelle couret de villeneuve, aime et entend un peu la botanique »... 4 novembre [1786]. Le 4e et dernier volume de l'Histoire l'attend : « Felicités moi d'avoir fini malgré tous les obstacles qu'on m'a suscités, un ouvrage d'aussi longue haleine, et qui m'a donné tant de peines, d'ennui et de degouts, et qu'on a tant décrié dans le pays, où l'on auroit dû être les premiers à encourager mon zèle »...
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