Lot n° 253

Antoine Gouan (1733-1821) médecin et botaniste, directeur du Jardin des plantes de Montpellier. 6 L.A.S., Montpellier 1764-1789, au botaniste Louis gérArd, médecin à Cotignac en Provence ; 10 pages in-4, adresses. belle correspondAnce sur lA...

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : 1 375 €
Description
botAnique. [La première lettre est citée dans l'Étude biographique sur Louis Gérard d'Octave Teissier, p. 78]. 5 février 1764. Il parle de son herbier, où il a placé les plantes alpines de Gérard plutôt que celles d'HAller, trop mal préparées, et il propose à Gérard de lui fournir tout ce qui l'intéresse dans son Hortus monspeliensis. Puis il lui soumet une « petite querelle botanique » entre lui-même et séguier, au sujet d'une arénaire : « Il croit que personne n'en a donné ni figure ni description, je pense qu'on devroit la rapporter a l'espèce dont vous avés donné la figure, et le nom d'arenaria foliis linearibus erectis subtus striatis, floribus fastigiatis inæqualiter pedunculatis, p. 405. La figure et la bonne description semblent y convenir infiniment »... Il aimerait savoir « le sentiment de Mr de jussieu sur cette plante »... 1^^^^ ^ ^ a ^ ^ ^ regrettant de n'avoir pu satisfaire tous ses désirs : « Avec le temps j'en séparerai quelques egyptiennes que je vous enverrai »... Il demande de son côté « quelques-unes des plantes du Flora gallo provincialis », surtout de la classe des renoncules et chicoracées... 16 novembre 1764. Il écrit au Dr Roustang de Nîmes, pour s'enquérir du paquet destiné à Gérard ; celui envoyé au baron de lAtour d'Aigues lui est bien parvenu. « Malgré ce petit accident je suis toujours prêt à fouiller mes plantes indigènes pour vous en fournir »... 10 décembre 1788. Le fils de Gérard, à Montpellier, trouvera « en moi un ami, ou ennemi déclaré qui vous instruirait de toute sa vie, selon qu'il se comporterait »... Des étudiants « ont parcouru en juillet le Mont Ventou et celle de Lure ou Leure, m'ont apporté de jolies plantes, ils ont herborisé avec Mr d'Anthoine qui leur a dit qu'il allait donner une Flore de Provence, si vous avés une nouvelle édition, ou un supplément à publier, faites le avant lui »... Il dresse une liste de plantes sèches qu'il désirerait, avec références à la Flora ; il s'intéresse en particulier à la vicia lathyroides, « plante singulière » qui n'a pas paru dans les herbiers depuis mAgnol. « Je reçois dans l'instant beaucoup de plantes de la part de villArs avec son 3. tome [de l'Histoire des plantes de Dauphiné] il a diablement multiplié les espèces, transporté, changé, je ne sçais encore s'il aura fait sagement »... 20 mars 1789. Envoi de trois plantes : « Vous y avés le lathyrus amphicorpos de notre flore. J'ignore si c'est celui que Mr d'HAuterive, ou Mr bernArd ont annoncé ; vous l'avés avec les fruits souterrains et les fruits de la tige qui sont différents »... 19 août 1789. Commentaire scientifique sur les plantes sèches que Gérard lui a envoyées (nombreuses variétés de lichen), et demande de quelques nouvelles, soit sèches soit en graines : « sysimbrium de la Ste Victoire », « Iberis - n° 2 - anthemis n° 6 gravé - potentilla n° 8 et sa variété car les uns la confondent, d'autres la séparent, potentilla n° 11 - cytisus n° 5 et 6 », etc. « J'ay le plaisir de voir souvent votre fils, il est fort appliqué, et fort retiré, deux grandes qualités pour un étudiant »... on joint une L.S. d'Auguste broussonet comme secrétaire perpétuel de la Société royale d'Agriculture, Paris 6 mars 1789, à Louis Gérard.
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