Lot n° 231

Jean-Henri Fabre. L.A.S., Sérignan (Vaucluse) 27 décembre 1891, à son ami Jules gaillard, député d’Orange ; 6 pages in-8. longue lettre sur sA situAtion personnelle et fAmiliAle. Il demande conseil, étant « victime de certaines sauvageries...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : 2 000 €
Description
de notre code » depuis que, veuf, et ayant à charge un père bientôt centenaire, il s'est remarié : ses deux filles ont demandé le partage de la succession de leur mère, « la guerre domestique a été déclarée », et s'il a tenu tête à « cet odieux orage », il a concédé de partager avec elles les revenus de ses publications classiques. « Est-il vrai que nos codes consacrent cette turpitude de sacrifier la seconde famille à la première [...] ? Est-il vrai que, faute d'un carré de papier griffonné par un notaire, la cupidité d'un gendre, introduit d'ailleurs dans une famille en dépit de toutes mes protestations, puisse m'imposer à finir mes jours à l'hôpital ? Que sont donc vos lois, que sont vos codes ? Les Peaux-rouges n'ont pas de ces horreurs-là »... Et de récapituler ses interrogations sur son patrimoine, ses droits d'auteur, la libre disposition de ses revenus, tout en soulignant l'énorme travail exigé pour chaque nouvelle édition, non seulement pour corriger les bévues, mais pour « donner place aux nouvelles idées, au progrès scientifique, aux découvertes ». Son idéal étant une Justice vraiment juste, il exige pour ses deux familles « la part égale d'un côté, comme de l'autre »...
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