Lot n° 170

George Sand. dendrite aquarellée originale ; 9,5 x 5,5 cm (encadrée). Déesse guerrière. Citons le commentaire de Christian Bernadac : « Cette déesse casquée, semblant porter l'égide, est proche de certains grotesques de Giovanni da Udine que...

Estimation : 700 / 800
Adjudication : 875 €
Description
George Sand a admirés en visitant la Logetta du Vatican. Mais le plus important n'est pas là. Pour cette aquarelle, elle est partie de taches informes nées d'un dendritage. Il faut imaginer les deux étapes de la réalisation. Sur la feuille blanche, quatre taches à effets arborescents obtenues par le procédé habituel : le cimier du casque, la main qui tient la lance, le gonflement à la taille du bas de l'égide, quelques plis de la tunique. Cette première étape est commune à toutes les dendrites aménagées. Mais en général George Sand sait - à peu près - au départ, où elle veut aller, si les taches humides deviendront arbres, marais, landes, torrent, rochers, etc. L'habitude aidant, le “hasard catastrophe” est repris, bouleversé. En quelques rapides traits de pinceau, l'abstraction glisse vers l'identifiable. Pour la seconde étape de la Déesse guerrière, aucun détail de tache ne force la main vers un personnage animé (toujours traité en complément dans les dendrites), sauf, peut-être la tache- cimier, immédiatement superposable à une image déjà enregistrée, jaillissant de la mémoire et s'imposant. L'imagination, accrochée par les autres taches, ou parties de taches, reconstitue l'image globale.., sous le cimier, le casque... L'image-souvenir se calque sur le papier. Il suffit de relier les taches... de peindre la lance ». Christian bernAdAc, George Sand, dessins et aquarelles (Belfond, 1992), n° 246. Provenance Aurore Sand (carnet n° 1).
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