Lot n° 141

Alfred de Musset (1810-1857). deux poèmes autographes avec dessin, à Lydie, [1837] ; 2 pages in-fol., l’une portant au verso un dessin à l'encre de 16,5 x 9 cm. (légères effrangeures marginales, petites corrosions d'encre au dessin). deux...

Estimation : 2500 / 3000
Adjudication : 5 000 €
Description
versions d'une ode d'horAce, en traduction et en imitAtion, recueillies dans les Poésies nouvelles de 1850, avec un dessin original. Cette fameuse Ode est un dialogue entre Horace et son ancienne amante Lydie, en 6 strophes. La « Traduction » en vers compte 31 vers (5 strophes de 5 vers, puis une dernière de 6 vers). Le manuscrit présente trois ratures, dont une première version du onzième vers biffée. C'est Horace qui commence : « Lorsque je t'avais pour amie, Quand nul jeune garçon plus robuste que moi N'entourait de ses bras ton épaule arrondie, Auprès de toi, blanche Lydie, J'ai vécu plus joyeux & plus heureux qu'un roi »... Au verso, dessin à la plume et lavis d'encre brune, représentant le haut d'une tour de château, avec une fenêtre à laquelle se montre une femme ; sur le toit, duquel pend un drapeau qui flotte au vent, un homme coiffé d'un chapeau emplumé sonne dans une trompe. L'« Imitation » compte 30 vers (2 strophes de 4 vers, 3 de 5 vers, et la dernière de 7 vers). Le manuscrit présente des ratures et corrections, notamment dans la 4e strophe, qui a été abondamment corrigée ; on relève d'intéressantes variantes de ponctuation avec le texte publié, notamment par l'usage de parenthèses. C'est une version libre, plus concise et allante, que la traduction. « Du tems où tu m'aimais, Lydie, (De tes bras nul autre que moi N'entourait ta gorge arrondie) J'ai vécu plus heureux qu'un roi ». Exposition Peintures et dessins d'écrivains (La Galerie, 1991), n° 152.
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