Lot n° 115

Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) éditeur et écrivain. L.A.S., Paris 4 juin 1848, à un ami ; 3 pages in-4, en-tête Ministère des Affaires étrangères. longue et intéressAnte lettre à un Ami imprimeur. Sa nomination comme chef de cabinet au...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
ministère des Affaires étrangères, malgré tout l'honneur et la satisfaction qu'elle représente pour lui, ne lui donne ni pouvoir ni avantages : « mes embarras de cœur, d'honneur, les difficultés secrètes de ma vie en sont-elles diminuées ? Suis-je plus en mesure aujourd'hui de réparer le mal que je vous ai fait par exemple [...] Non - eh bien alors me croyez-vous heureux ? Puis-je l'être [...] quand par moi souffrent des hommes que j'aime et que j'honore comme vous. La politique, c'est un terrain sur lequel je ne resterai que jusqu'à ce que je trouve dans la reprise des affaires la possibilité d'acquitter les engagements de mon passé - tant pis pour moi si j'ai imprudemment engagé ma vie »... Il explique les quatre raisons qui l'ont poussé à accepter ce poste. Tout d'abord, les affaires ne pouvant reprendre, et ayant dépensé pendant les troubles tout son capital pour sa famille, accepter ce poste lui permettait de subvenir à leurs besoins. « 2° Je reste à Paris - un poste à Paris me permet de surveiller ma liquidation. - 3° Ce poste, qui ne durera qu'autant que le ministère de Bastide, n'engage pas mon avenir - et je serai libre à coup sûr avant que les affaires n'ayent repris. - 4° bAstide est un des hommes que j'honore le plus au monde, c'est de lui à moi une affaire de frère à frère. Nous sommes arrivés le 25 février ensemble au Ministère, nous avions été le 24 ensemble à la Chambre, nous rentrerons ensemble dans la vie privée »... Il veut aider son ami et l'a recommandé à Bastide, ne voyant « qu'un homme capable de mener l'Imprimerie royale. Il vous appuiera de toutes ses forces. Cela vous convient-il ? Le résultat n'est pas certain. [...] Cette place de l'imprimerie royale on me la voulut donner. Je n'en veux pas. Je serai trop jeune [...] c'est une retraite, je ne fais que commencer »... on joint 2 l.a.s. de Mme L. de mAllevoue pour ses ouvrages Ronson (1871) et Journal d'une mère pendant le siège de Paris (1872) publiés sous le pseudonyme de Marie Sebran ; et une l.a.s. d'Achille mAgnier (1898).
Partager