Sélection Bibliorare
ENCYCLOPEDIE DE DIDEROT, D’ALEMBERT etc.. Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers. Par une Société de Gens de Lettres. Mis en ordre et publié par M. Diderot de l’Académie Royale des Sciences et des...
Estimation :
30000 / 40000
Adjudication :
50 000 €
Description
Belles Lettres de Prusse ; & quant à la partie Mathématique par M. d’Alembert de l’Académie Royale des Sciences de Paris, de celle de Prusse, & de la Société Royale de Londres. Paris, Amsterdam, 1751-1780. 35 volumes in-folio. Reliures du temps en plein veau raciné. Reliures ornées de fers parfaitement homogènes. Toutes tranches dorées sur jaspure. Les coiffes, coins et mors ont été parfaitement restaurés. Le volume de la ” Suite du Recueil de Planches (ou tome XII des planches), dont le corps est très légèrement plus court, a été lavé : il a été revêtu d'une reliure pastiche remarquablement établie ( à la fin du XXème siècle, probablement par Duval) ornée des mêmes fers. (Rousseurs plus ou moins marquées dans tous les volumes. Une large déchirure sans manque sur la planche II de la 6ème collection Minéralogie, Volcans, dans le tome VI a été malencontreusement recollée avec du scotch, laissant des taches jaunâtres) Considéré comme le monument de la pensée et de l'édition française du Siècle des Lumières, l'Encyclopédie, publiée sous la direction de Diderot et d'Alembert, se compose de 35 volumes infolio, dont 17 volumes de texte publiés de 1751 à 1765, 12 volumes de planches gravées sur cuivre, dont un volume de supplément (1762-1772 et 1777), 4 volumes de supplément de texte (1776-1777), et de 2 volumes de Table établis par Mouchon en 1780. L'exemplaire est complet de son frontispice d'après Cochin (provenant probablement d'un autre exemplaire), de ses 3129 planches, pour une grande partie dépliantes, dont les 3 planches supplémentaires de l'Hermaphrodite, qui manquent souvent. Il contient également la planche dépliante du ” Système figuré des connoissances humaines ”, et le grand tableau récapitulatif intitulé ” Essai d'une distribution généalogique des Sciences et des Arts principaux ”, mesurant 930 X 620 mm, gravé sous la direction de Benard, d'après la réduction de C.F.G. Roth. Tous les volumes sont de premier tirage. Les tomes I à VII sont publiés à Paris de 1751 à 1757 à l'adresse de Le Breton, Briasson, David l'Aîné et Durand. Les tomes VIII à XV sont imprimés à Paris par Le Breton, mais de manière clandestine, et portent la fausse adresse de Samuel Faulche à Neuchâtel ; ils portent la date de 1765. Les onze premiers volumes de planches sont publiés de 1762 à 1772 chez les libraires associés. La Suite du Recueil de planches (ou douzième volume) est publiée par Panckoucke, Stoupe et Brunet, à l'adresse d'Amsterdam, en 1777. Les quatre volumes de supplément du texte ont été édités par Rey, d'Amsterdam, et Panckoucke, Stoupe et Brunet, de Paris, sous la direction de J.B. Robinet, en 1776-1777. Les deux volumes de table, qui manquent souvent, ont été édités chez Panckoucke à Paris, et Rey à Amsterdam, en 1780. Le succès de cet ouvrage -malgré son prix considérable en souscription- fut retentissant, et entraîna des réimpressions et contrefaçons à Genève (1770-1776), Lucques (1758-1776) et Livourne (1770-1779), ainsi que des rééditions de plus petit format à Genève, Lausanne, etc... Diderot et d'Alembert s'étaient entourés de plus de cent cinquante collaborateurs, recrutant les écrivains, les philosophes, les artistes et artisans, les médecins et les scientifiques les plus célèbres de leur temps, parmi lesquels Voltaire, Rousseau, Montesquieu, d'Holbach, Condorcet, Buffon, Turgot, Necker, Tronchin, l'horloger Berthoud etc. . . Cette première édition est la plus rare et de loin la plus importante historiquement. Il est difficile de la trouver bien conservée, en reliures uniformes, complète de toutes ses planches, et aux bonnes dates et adresses d'édition. Certaines collections sont composites : les 7 premiers volumes de texte, auxquels participèrent Voltaire, Rousseau, Montesquieu aux côtés de Diderot et d'Alembert furent en effet interdits par le censeur royal et mis à l'Index par Rome ... Bon exemplaire, en dépit des nombreuses rousseurs, dans des reliures très décoratives, ne nécessitant aucune restauration.
