Lot n° 195

Daniel HALEVY (18721962). 15 L.A.S., Paris et Jouy-en-Josas 19331952, au capitaine de vaisseau, puis amiral Jean Fernet ; 26 pages formats divers, la plupart avec adresse ou enveloppe (4 cartes postales).

Estimation : 300 / 350
Adjudication : Invendu
Description
Belle correspondance. 1er juillet 1933. Il ne croit pas que son Courrier d’Europe ait beaucoup inspiré les jeunes gens. « Je considère les événements, je n'y participe pas assez pour vraiment leur convenir. Je me souviens comme vous des jeunesses d'avant-guerre. Elles étaient fort belles, elles ont été massacrées, et l'atonie d'un faux triomphe n'a rien suscité après elles. Peut-être aujourd'hui voit-on reparaïtre un mouvement avec un Thierry Maulnier, un Dandieu, un Denis de Rougemont. Mais c'est difficile. Les mouvements élémentaires qui sauvent du désespoiront peu de prise »... 20 mai 1949. Il a été à la vente des objets personnels du Maréchal Pétain par l'administration des Domaines. « Jamais je n'ai vu cinq cents personnes plus indignées ni plus spontanément rassemblées » ; ce fut un échec : « je crois que la pacotille (peu de chose) sera rachetée par un groupe qui en débarrassera le domaine »... 30 juillet 1950. Instructions détaillées et plan pour le rejoindre à Jouy-en-Josas. « Je n'ai que trop d'idées en tête, & j'exécute très lentement. Toute diversion dans mon travail est pour moi un accident grave »... 5 aout 1950, à propos du timbre Péguy, « très ressemblant. C'est un timbre exceptionnel, pour la célébration du cinquantenaire des Cahiers »... 3 juin 1951. « Nous attendrons les premiers jours d'aout pour déménager Toynbee ? Ce ne sera pas une petite affaire ! ». 30 octobre 1951, à propos de la messe controversée à Notre-Dame, pour le maréchal Pétain : « émouvante, toute attristée pourtant par l'interdiction et les chants du parvis. Que s'est-il passé sur le parvis ? Avec notre presse étrange, je n'ai été renseigné que par le New York Herald qui donnait comme nombres 3000 sur la place et 5000 dans la cathédrale. J'ai l'impression que la manifestation du parvis a été une protestation de groupes, sans foule, sans peuple »... Il pense beaucoup au « malheureux » amiral Auphan... Plus des rendez-vous, remerciements, voeux... Etc. On joint un tiré à part avec dédicace a.s., et une L.A.S. de son épouse Madeleine.
Partager