Lot n° 182

Raymond ESCHOLIER (1882-1971). 2 L.A.S., mai-juillet 1915, à son ami Lucien Descaves ; 2 pages in-12, dont une au dos d'une carte de correspondance des armées, adresses.

Estimation : 100 / 150
Adjudication : 100 €
Description
Lettres de guerre parlant de Louis Pergaud. [Bien que réformé, Escholier se porta volontaire dès le début de la guerre ; en 1915, il participe avec les Spahis aux batailles de l'Artois.] 2 mai 1915 : « Pourquoi faut-il que je vous écrive sous le coup d'une angoisse abominable ? Jusqu'à ce jour, la mort que j'avais vu faucher autour de moi de si près et qui, il y a quinze jours, a failli me prendre, me laissait presque froid ». Mais une rumeur annonce que l'ami Pergaud aurait été tué : « Je ne puis vous dire comme ces lignes me frappent au creur ! J'ai pour Pergaud des sentiments de frère. Je ne connais rien de plus estimable, de plus franc, de plus loyal dans tout ce que le mot a de pur et de sincère. Je sais aussi combien vous l'aimez »... 1er juillet. Il est toujours sans nouvelles de Pergaud : « J'ai écrit un peu de tous cötés. Je suis extrêmement inquiet... Heureusement les disparus réapparaissent souvent. Nulle perte ne pourrait m'être plus terrible que celle-là. Et pourtant la guerre a bien fauché autour de moi ».
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