Lot n° 388

Pauline BONAPARTE, princesse BORGHESE (1780-1825) sœur préférée de Napoléon Ier ; veuve du général Leclerc (1772-1802), elle épousa (1803) le Prince Camille Borghese (1775-1832) ; une des plus belles femmes de son temps, immortalisée par...

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 700 €
Description
Canova.Lettre signée « addio Pauline », Pise 8 janvier 1825, à son avocat et homme d’affaires Joseph Vanutelli ; 8 pages in-8.Longue lettre sur son procès en séparation avec le Prince Borghese.Il faut empêcher tout délai ou retard supplémentaire. Elle a reçu plusieurs lettres de cardinaux, très disposés en sa faveur. Elle ne veut plus accepter les arrangements qu’elle avait proposés avant le procès : « Car la chose à laquelle je tiens le plus, ce que Borghèse voudra le moins m’accorder, c’est le droit d’habiter tous les palais Borghèse, je veux avoir le droit d’aller à Florence d’habiter mon appartement au Palais ; je ne veux pas être expulsée, comme je l’ai été jusqu’à présent. [...] Je veux que mes droits soient reconnus et maintenus dans toute leur force. J’y tiens pour ma réputation, et pour que Borghèse reconnaisse bien, que sa femme doit être traitée comme telle, et non comme une maîtresse que l’on paie ».Puis Pauline charge Vanutelli de diverses commissions : remettre au père de Pacini un « elixir pour les dents », demander à la Princesse Charlotte « les madras et la robe, que le Roi Joseph m’envoie d’Amérique », trouver une femme de chambre ou une femme de charge qui sache « bien tenir la lingerie, tenir les cachemires, repasser les choses fines et délicates »...Revenant à son procès, elle prévient Vanutelli que le Prince Borghese « dira avoir donné des sommes à ma mère, et à Eliza. Et ce qui est horrible de sa part, il ne dira que ces sommes, lui avaient été prétés par ma mère, pour payer des [dettes] honteuses, à lui Borghèse à Rome »... Pauline parle ensuite de ses nièces, s’en plaignant ou demandant de leurs nouvelles : Christine, Charlotte, Julie... Aussitôt son procès fini, Pauline retournera à Rome « pour y faire meilleure figure que jamais ». Elle se déclare « très contente » du Maestro Pacini (son amant et professeur de musique) : « il se conduit très bien, ne se mélant de rien, que de sa musique, et me donnant des preuves d’attachement, par ses soins, car mes souffrances sont affreuses. Je ne sors pas, toujours la fièvre en toussant beaucoup »... Elle aimerait recevoir des ananas pour sa fête « qui sera bien triste »...Librairie Les Autographes, 2001.
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