Lot n° 332

Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, dite Charlotte Corday (1768-1793) jeune fille normande, noble et pieuse, elle assassina Jean-Paul Marat, et fut guillotinée.Lettre autographe [signature « Corday » cancellée], [Caen] 24 septembre 1788,...

Estimation : 8 000 / 10 000
Adjudication : 10 000 €
Description
à Mme Duhauvelle en sa terre des Authieux ; 2 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge brisé et marque postale de Caen (quelques infimes trous de ver, le bas du feuillet d’adresse manque).Rarissime lettre à une cousine, témoignage de sa piété alors qu’elle est pensionnaire à l’abbaye aux Dames de Caen.« Jaurais eu lhonneur Madame de vous ecrire plutôt et de vous remercier de votre souvenir, mais il ma fallu feuilleter toutes les vies de Saints pour trouver la patronne de ma petite cousine dont je vais vous dire la vie en peu de mots. Il y avait à Rome vers l’an 300 une femme de qualité nommée Aglaé, elle possedait des richesse immense et menait une vie très dissipée, elle navait que 3 bonnes qualités, l’hospitalité, la liberalité, la compassion. Après plusieurs années passées dans le crime, Aglaé touchés de la grâce dit a Boniface son intendant aussi convertit, daller assister les Saints martirs et de lui en aporter des reliques afin de les honorer et dobtenir par leurs intercession la remission de ses pechés. Boniface lui dit en plaisantant, Si je trouve des reliques des martyrs je les aporterai, mais Madame si mes reliques vienne sous le nom des martyrs recevés les. En effet Boniface assistant les Saints fut condamné a mort et eu la tête tranchée. Ses domestiques remporterent son corps. Cepandant un ange aparut a Aglaé et lui dit Celui qui était votre serviteurs est maintenant votre frere recevés le comme votre Seigneur et le placés dignement vos pechés vous seront remis par son intercession, elle partit aussitôt avec un nombreux Clergé et alla au devant des Saintes Reliques. Aglaé lui fit batir un superbe oratoir ou il se fit bien des miracles. Des lors Aglaé renonça pour toujours au monde donna tout son bien aux pauvres, vêcut encore 13 ans dans les exercices de pieté et mourut de la mort des Saints. Elle fut enterrés dans la chapelle quelle avait batie à St Boniface. Leglise en fait la fête le même jour.Voila Madame quelle fut la patronne de ma petite Cousine, a qui je desire une fin pareille et que jembrasse bien tendrement ainsi que son aimable sœur. On ma dit Madame que vos affaires etaient terminées raport a votre terre » ; elle lui en fait son compliment, mais ne peut s’en réjouir, « puisque c’est un présage certain que vous allés nous quitter ». Elle espère la voir l’année suivante…Une note manuscrite jointe précise que cette lettre a été donnée le 9 juillet 1822 à M. Lamouroux par la sœur de Charlotte Corday.Librairie Les Autographes, 2000.
Partager