Lot n° 267

CATHERINE II (1729-1796) Impératrice de Russie (1762-1796).Lettre autographe, [fin 1762, à Stanislas Auguste Poniatowski] ; 4 pages in‑4 ; en français.Remarquable lettre secrète, écrite quelques mois après le début de son règne à son...

Estimation : 12 000 / 15 000
Adjudication : 14 000 €
Description
ancien amant, qu’elle dissuade de venir la retrouver. C’est aussi une extraordinaire explication de sa politique.« Vous lisés mes lettres avec peu d’attention je vous ai dite et répété que je coure les derniers risque de differens coté si vous mettés les pieds en Russie. Vous vous desesperé je m’en etonne car enfin tout homme raisonable doit prendre son partie, je ne puis ni veux m’expliquer sur bien des choses [...] toutte ma vie votre famille et vous aurés ma très parfaite amitié accompagné de reconnoissance et d’une consideration particuliere, quoique je sois brouillé par les affaires de Courlande avec votre Roy ». Elle fera cependant toutes les recommandations nécessaires par l’entremise de son ambassadeur le comte de Keyserling... « Il ny a que ma conduite qui puisse assurement me soutenir elle doit etre telle que je la tiens. D’ailleurs tout les embarras du monde peuvent me survenir et votre nom et votre arrivé est capable de produire les plus tristes effet. [...] Vous voulés etre flatté je ne le puis ni le veux il me faut mille fois par jour pareille fermeté ».Puis elle parle de son entourage : « Osten a trop d’esprit j’aime mieux un sot dont je viendrais a bout [...] La D. [la Princesse Dachkov] m’est suspecte et puis la Cour me fait des chicanes sur les affaires de mon fils dont j’ai tout lieu de me plaindre assurement je ne dois ni ne puis ceder ni partager ses affaires avec ame qui vive et leur traité est nul, parcequ’un cadet en Allemagne sans son ainé ne peut rien conclure ». Elle a donné son congé à Monsey, envoyé Keyserling en Pologne... « Mon sisteme est et sera a moins de perdre l’esprit de ne vouloir etre sous le joug d’aucune Cour [...] de faire la paix de metre mon Etat oberés dans le meilleur etat que je pourres et puis s’est tout. Tout ceux qui vous disent autre choses sont de grand menteurs »... Elle parle de ses ministres et conseillers : Alexis Bestoujev, à qui elle a pardonné et qui prend « des vues honetes pour la patrie » ; Hettmann, qui « est toujours avec moi » ; Nikita Panine, « l’home de ma Cour le plus habile le plus sensé le plus zelé », etc. : « je vous peu jurer qu’ils ne font que ce que je leur dicte je les ecoutes tous et je fais mes conclusions moi meme ».Elle assure encore Poniatowski « que j’aurai toujour une singuliere amitié pour vous et tout ce qui vous touche et laissé moi demeler mes embarras. Si tout les embarras de dix huit ans ou naturellement je devois succomber ce sont reduit a me faire ce que je suis que ne dois je attendre mais je ne puis point flatter et je ne veux point nous perdre ».Elle ajoute que Bestoujev « aime et caresse beaucoup ceux qui m’ont servi avec autant de zele que la beauté de leur caractere le pouvoit faire attendre. Vraiment ce sont des heros prets a sacrifier leur vies pour la patrie et aussi estimé qu’estimable ».Ancienne collection Georges Ullmann (7 novembre 2000, n° 248).
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