Lot n° 258

Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de MONTESSON (1738-1806) veuve du marquis Jean-Baptiste de Montesson (1687-1769), elle devint la maîtresse puis l’épouse morganatique (1773) de Louis-Philippe duc d’Orléans dit le Gros...

Estimation : 1 500 / 1 800
Adjudication : 1 500 €
Description
(1725-1785, petit-fils du Régent et père de Philippe-Égalité).11 lettres autographes, Villers-Cotterets, Bordeaux et Barèges [vers 1772-1774 ?], à M. Demany, à Vincennes ; 20 pages in-8, la plupart avec adresse et cachet de cire rouge ou noire à son chiffre ou aux armes.Intéressante correspondance à l’époque de son mariage avec le duc d’Orléans, à son homme de confiance qui s’occupe activement du château de Sainte-Assise à Seine-Port (Seine-et-Marne), cadeau de mariage offert par le duc d’Orléans [leur mariage eut lieu le 23 avril 1773, avec l’autorisation de l’archevêque de Paris, et le consentement conditionnel du Roi].15 mai : « Souvenés vous que M. le d. d. vous a ordonné daller chés larcheveque tous les jours jusquace quil aie finy notre affaire. Cest de la plus grande importance »… 10 août. « Je crois plus que jamais à mon mariage, on n’a plus de craintes sur les affaires du moment, le danger est passé, et on me mande que M. le d. de Ch. [Chartres, fils du duc d’Orléans] parle à present de moy avec tant de tendresse, quon espere quil verra sans chagrin notre union, il est vray qu’il ma ecrit une lettre charmante, malgré cela, je ne me flatte pas avec autant de promptitude. Au reste […] chaque pas que je fais vers la tranquilité me conduit à aimer avec plus de tendresse, celui à qui je dois tant. Il ma écrit une lettre charmante […] que notre union est certaine, que vous luy avés remis le projet du contrat avec les conditions en blanc, et quil les remplira de manière à me fournir les moyens de ne me rien regretter »… Ce « tendre » lui parle aussi de l’acquisition d’un terrain…Il sera plusieurs fois question de ce terrain, mais aussi de travaux d’aménagement et de décoration : « Je persiste à ne pas vouloir de porte à ma bibliothèque » (dimanche) ; envoi d’un mandat pour le vitrier de Sainte-Assise ; satisfaction après l’achat d’un lit, et recommandations pour l’élimination de punaises ; instructions pour la pose de tentures anglaises, la batterie de cuisine, une antichambre blanche ; demande de nouvelles d’une vente, à l’exception d’une « petite table, qui vient de M. le d. d. qui ne doit pas estre vendue. Il faut la porter telle qu’elle est chés Mad. de La Menais » (1er juin)… « J’espere que le meuble de mon boudoir sera charmant » (12 juin)… Mille grâces pour les soins qu’il prend de sa maison, « mais si la chaussée n’est pas pavée cet hivert, je n’aurai aucun plaisir à l’habiter » (13 juillet)… « M. le d. d. me mande que ma maison est délicieuse, que la sculpture de mon salon est charmante » (26 septembre)… « Y a-t-il rien de plus etourdy que moy mon ami. J’avais mes clefs dans ma poche, je vous les envoie. Serrés mon argent et renvoiés les moy, ou rapportés les avec vous si vous venés icy comme […] M. le d. d. me l’a dit » (mardi soir)… Plaintes sur les conditions et le coût de son voyage aux bains de Barèges… Etc.
Partager