Lot n° 251

Louise-Bénédicte de Bourbon, duchesse du MAINE (1676-1753) fille d’Henri-Jules de Bourbon prince de Condé et de la princesse Palatine Anne de Bavière, et petite-fille du Grand Condé, épouse (1692) de Louis-Auguste de Bourbon duc du Maine...

Estimation : 500 / 700
Adjudication : 550 €
Description
(1670-1736), fils légitimé de Louis XIV, elle rassembla autour d’elle une petite cour brillante au château de Sceaux.Lettre autographe signée « Louise Benedicte de Bourbon », Anet 20 septembre [1741], au cardinal de Fleury, à Versailles ; 3 pages in-4, adresse (petits manques par bris du cachet sans toucher le texte ; portrait gravé joint).Belle lettre demandant à ce que ses fils servent dans les armées du Roi. Il s’agit de Louis Auguste II de Bourbon prince de Dombes (1700-1755) et Louis Charles de Bourbon comte d’Eu (1701-1775).Elle remercie Son Éminence de sa bonté à faire attention à ce qui la regarde alors qu’elle est occupée d’affaires importantes. « Mon fils m’a communiqué la copie de la lettre que vous avés écrite au roy à son sujet, vous y plaidés sa cause avec beaucoup déloquence et assurement rien ny est oublié, mais […] permettés moy de vous dire avec ma franchise ordinaire, que j’aurois mieux aimé, que vous n’eussiés pas si bien detaillé ses raisons, et que vous eussiés opiné en sa faveur. Je ne doute point qu’en cela, comme en tout le reste le roy n’eut suivy vos avis. Je vous remercie aussi de ce qu’à la priere de mon fils vous avés bien voulu faire une nouvelle tantative pour la Bohème, mais comme il me paroits monsieur que vous ne croyés pas qu’elle puisse reussir, je joins mes instances à celles de mes enfants, pour vous prier, d’obtenir au moins pour eux la permission d’aller en Flandres au plustost. Puisque le roy les a destinés pour y servir dans son armée, il me paroits que Sa Mté ne doit faire aucune difficulté de leur accorder la grace qu’ils demandent a cet égard, et ce sera une consolation pour eux, de ne pas rester pus longtems inutiles en ce pays, d’estre avec des troupes du roy, de conferer avec des militaires et d’aprendre leur mestier, quand mesme l’armée ne s’assembleroit point encor »… Et puisque les appointements de lieutenants-généraux font « quelque difficulté », ses enfants « s’en passeront aussi longtems que l’on voudra ».
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