Lot n° 240

Henriette-Louise-Marie-Françoise-Gabrielle de Bourbon-Condé (1703-1772) dite « Mademoiselle de Vermandois » ; troisième fille de Louis III de Bourbon prince de Condé et de Mademoiselle de Nantes (fille légitimée de Louis XIV) ; ayant...

Estimation : 250 / 300
Adjudication : Invendu
Description
refusé d’épouser Louis XV, elle entra en religion et devint abbesse de Beaumont-lès-Tours.2 lettres autographes signées « Louise-Marie-Françoise de Bourbon » et « Louise H G. de Bourbon », [Beaumont-lès-Tours début 1727 et s.d.], à René Hérault, lieutenant général de police ; 3 pages in-8 et 3 pages in-4, adresses avec marques postales ms de Tours, la seconde avec un grand cachet de cire noire aux armes.Belle lettre sur sa prise de voile (elle prit l’habit de religieuse le 14 janvier 1727 à l’abbaye de Beaumont-lès-Tours, dont elle deviendra l’abbesse en 1733).[Début 1727]. Hérault est en droit de se plaindre de son silence, « mais je croy que vous ne doutés pas que les occupation que ma prisse d’habit vient de me donné n’en soient la cause. […] si je suis des derniere à vous faire les souhaits de la nouvelle année je ne suis certainement pas celle qui en ait fait de moins sinceres ni de moins heureux »… Elle lui fait part de sa colère contre Gougenot [secrétaire des commandements de son frère « Monsieur le Duc », Louis IV Henri prince de Condé] « qui m’a laissé prendre le voile sans un sol. C’est assureument une chose sans exemple et il a falu un empressement comme celuy que javois de me faire novice pour entreprendre de faire une pareille ceremonie sans argent mais je vous avoue que ce dernier tours de son metié ma determiné a navoire plus affaire à luy. […] Il veut aparament me reduire à quatre mil livres de rente par ans car il ne men a envoyé que deux mil depuis six mois »…[Vers 1729 ?] L’abbé Hérault l’a bien inquiétée sur sa santé : « il me paroit comme impossible quelle resiste a tous vos travaux et vos fatigues dont il me fait en partie le detaille ». Elle demande « de poursuivre un peu le payement de la pension de Made labbesse. Mr larchevesque a eu la bonté d’ecrire plusieurs fois pour cela on luy a mandé quon ne payoit point lannée 1725, mais qu’on paieroit 1726 par ordres de mois. Comme vous vous aite chargé il y a deux ans de cette comission là avec tant de politesse j’espere […] que vous ne me refuseray pas encore. En verité elle en a grand besoin et je suis bien fachée que Mr le cardinal de Fleuri ne puisse et ne veule pas lexcepté de la supression de l’année 1725, qui ne tireroit pas je croy à grande consequence »…Ancienne collection Louis Monmerqué (2 mai 1837, n° 326).
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