Lot n° 206

Marie-Thérèse de Bourbon, princesse de Conti (1666-1732) fille d’Henri-Jules de Bourbon prince de Condé et d’Anne de Bavière, dite « Mademoiselle de Bourbon », épouse (1688) de François-Louis de Bourbon prince de Conti...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
(1664-1709).Lettre autographe signée « Marie Terese de Bourbon », Issy 9 octobre [1723, au cardinal de Fleury] ; 4 pages in-4 (quelques petits trous au pli intérieur du bifolium sans toucher le texte ; portrait joint).Au sujet de son fils Louis-Armand, dit « le singe vert », débauché, vérolé et jaloux, dont les violences conjugales envers son épouse infidèle avaient conduit celle-ci à s’enfuir dans un couvent. [Le prince de Conti en appela au Parlement pour la récupérer ; la princesse, née Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, réintégra le domicile conjugal en 1725.]Son fils vient de lui rendre compte d’une conversation avec le duc d’Orléans, « depuis qu’il vous a veu ches le roy. Elle m’aflige extremement et je ne puis m’empecher d’avoir encore recours à vous. Nous avons totalement prouver la verité de l’estat de Mde la princesse de Conti et je suis sure que l’on en est persuadé. Je ne veux sependent pas croire que l’on veulent aneentir tout a fait les loix du mariage et les droits des maris ils sont esgaux dans tous les pais et dans toutes les religions ; j’auray lhonneur de voir jeudy Mr le duc d’Orleans et nous resonnerons a fond sur tout cela ; mais en atendent je vous prie monsieur de relire ma derniere lettre et de me faire le plaisir d’en parler à Mr le duc d’Orleans en esvesque de vostre caractaire par raport au roy a luy et a nous ; car enfin malgré tout ce que jay prové dans cette lettre sur les santances Mr le duc d’Orleans dit encore qu’elles ne l’empechent pas de sortir mais en verité pourquoy scandaliser toutte l’Europe et revolter tous les marits quand on a un moyen si seur de se tirer daffaire. Que lon laisse juger le proces peutestre le parlement donnera til a Mad. la princesse de Conti ce qu’elle demande et nous ne nous plaindrons jamais quand les choses seront dans les reigles. Je conte beaucoup monsieur sur ce que vous voudrés bien faire aupres de Mr le duc d’Orleans »…On joint une pièce autographe signée « Marie Terese de Bourbon » puis « M T de Bourbon » (signatures biffées), Versailles 10 janvier 1697-26 juillet 1705 (3/4 page in-4, déchirée) : reconnaissance de dette à sa femme de chambre Depré, de la somme de 4000 livres « que je luy promets payer à sa volonté », suivie de comptes sur des dons à La Villette de 400 et 600 livres : « ces deux sommes ne doive pas estre rabatu sur la somme principale »…Vente 13 juillet 1878 (Étienne Charavay, n° 45).
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