Lot n° 180

Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de BOURGOGNE (1685-1712) Dauphine de France ; fille de Victor-Amédée II de Savoie, elle épouse en 1697, en vertu du Traité de Ryswyck, Louis de France, duc de Bourgogne (1682-1712), fils aîné du Grand...

Estimation : 800 / 1 000
Adjudication : 900 €
Description
Dauphin ; elle est la mère de Louis XV.Lettre autographe signée de son paraphe, Fontainebleau 4 octobre [1707], à sa grand-mère paternelle « Madame Royale » [Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie, duchesse de Genève] ; 2 pages et demie in-4.Belle lettre familiale, parlant de son fils le duc de Bretagne, et du séjour de la cour à Fontainebleau.Elle a reçu avec beaucoup de plaisir la lettre de sa grand-mère, marque d’amitié que personne ne mérite mieux qu’elle par sa tendresse pour elle. « Les derniere nouvelles que j’ay eu de mon fils [Louis duc de Bretagne, né le 8 janvier] sont quil ce porte fort bien il na encore que deux dens mais jespere quavant que je sois retourné a Versailles il en aura quatre car il en a encore deux sur le point de percer. Il est toujours gros et gras et na point de galle dont je suis fort aise car il sont fort degoustant quand il an ont mais il est vrai que cest une marque de santé quand il en ont car cella leur sert de purgation ». Elle se souvient fort bien du couvent des Carmélites, « de la maniere dont il est tourné et de vostre apartement de vous y avoir esté voir plusieurs foie avec grand plaisir »… Elle a continué ses « promenades a cheval », qui la divertissent beaucoup, et a été « une foie avec Monseigneur [son beau-père le Grand Dauphin] pour chercher un loup mais on nen trouva point ce jour la. Jespere y retourner quand la cour d’Angleterre [Jacques III] sera partie elle san va apres demain car tant quelle est icy je ne songe qua leur amusement ». Puis elle annonce le retour de l’accoucheur Clément [qui est allé accoucher la Reine d’Espagne Marie-Louise (sœur et belle-sœur de la duchesse) de son premier-né, Louis, le 25 août] : « il est charmé de la reine et massure que sa santé est parfaitte aussy bien que celle du prince des Asturies. Adieu ma chere grand mere […] je men vais voir la reine d’Angletterre et chercher la princesse pour la mener à lapartement »…Anciennes collections du marquis de Loyac (15 décembre 1877, n° 28), Alfred Morrison (t. I, p. 112), Mme G. Whitney Hoff (1934, n° 87), Marcel Plantevignes (8 mars 1977, n° 16).
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