Lot n° 65

[Charlotte de Bourbon-Montpensier, princesse d’Orange-NASSAU (1546-1582) fille de Louis III de Montpensier et Jacqueline de Longwy, elle fut religieuse et abbesse de Jouarre, avant de quitter les ordres et d’épouser (1575) Guillaume Ier...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 400 €
Description
d’Orange-Nassau le Taciturne (1533-1584), dont elle sera la troisième et avant-dernière femme ; elle est la grand-mère de Turenne].Lettre autographe signée de son agent « De Revest », Paris 3 février 1576, à elle adressée ; 2 pages in-fol., adresse « A Madame Madame la princesse d’Orange ».Intéressant rapport par l’agent de la princesse de ses vaines démarches pour voir la Reine Catherine de Médicis et le duc de Montpensier, père de la princesse.« Je noy voulu failhir fere antandre à votre exlce locasion pourquoy je noy esté le porteur de ses letres à monsgr le duc de Montpansier seque na tenu a faulte de la bone vollonté que je avoys, de satisffere a ce devoyr, mes a se que an mesme temps, la Royne arrivoyt a laquele comme avont esté remis tous affayres, touchant a vos exlces, ansy truves je grande incommodité, de bouger pour lors et differer la porsuite »… Il a donc renoncé à ce voyage, et, selon les ordres de la Princesse, il envoya « mes letres dexcuse a monsgr le duc, avec assurance, que je ne fauldret bien tost luy aller bezer les mains de la part de votre exlce », et il lui a fait tenir toutes les autres lettres par l’avocat André, « ayant bonemant par apres en regret, de ne les avoyr portées moy mesme, a cause que je noy peu encores parle à la Royne, despuis son arrivée, et cella dautant quelle nest encores sortie, cestant fete purger »… Dès qu’il aura obtenu une audience de Sa Majesté, il espère alors résoudre le « bien qu’on attend de toutes choses […] je tacheroy par tous moyens den tirer se que je pourroy, par assignation ou mieus syl est possible » ; il ira alors baiser les mains du duc de Montpensier de sa part, et de celle de Monseigneur, « affin que par mon retour je puisse porter de ses novelles à votre exlce supliant tres humblemant icelle, de croyre que je mes toutes les peynes du monde, et mayde de toutes les invantions que je puis excogiter, pour lavancemant de vos affayres »… Il a bien reçu le blanc-seing qu’elle lui a fait envoyer par Mme de Paraclet, et fera tout son possible pour obtenir la plus grande somme. Il a vu la maréchale de Montmorency [Madeleine de Savoie, veuve du connétable Anne de Montmorency] à qui il a rendu ses lettres, à son grand contentement…Charavay 2000 (n° 46274).
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